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La carte d’identité devient carte de fidélité

D’ici quelques temps, le logo « Freedelity » apparaîtra aux côtés des logos Proton, Bancontact &cie, sur la porte de certains commerces. Les magasins affiliés proposeront à leurs clients de reporter leurs points de fidélité sur leur propre carte d’identité électronique.

Dans nombre de magasins, au moment de payer, la question « Avez-vous notre carte de fidélité ? » retentit. C’est alors qu’on entame une fouille dans son portefeuille parmi une série de cartes que l’on a souvent déjà égaré.

Freedelity, une toute jeune start-up belge, s’est inspirée de cette scène banale du quotidien pour développer son concept avec le soutien de Solvay Entrepreneurs, section de la Brussels School of Economics and Management de l’ULB.

Le principe est simple : reporter les points, le nombre de visites ou autres modes de fidélisation de la clientèle, sur une seule et unique carte : la carte d’identité électronique. Les habitants de Nivelles ont eu l’occasion de tester le système en avant-première. Dès aujourd’hui, Freedelity se lance à l’échelle nationale.

Des avantages pour les commerçants

Un autre argument avancé par ses instigateurs s’adresse aux commerçants, et pour cause c’est précisément eux qui constitueront le fonds de commerce de cette société.

« Acquérir de nouveaux clients revient beaucoup plus cher que de fidéliser une clientèle existante » ouvre leur communiqué. Stephane de Biolley attaché de presse de Freedelity explique : «  Le commerçant partenaire payera entre 1,5 et 2 euros par jour d’ouverture pour bénéficier du système pour un total compris entre 35 et 45 euros par mois ».

Un coût supplémentaire pour le commerçant donc ? Pas pour le porte-parole : «  Ils économiseront les frais d’édition de leur carte de fidélité « . Il ajoute « C’est aussi la garantie de ne jamais être victime d’une erreur d’encodage des données du client et un atout pour la publicité ciblée. Nous leurs fournirons aussi des statistiques ».
Vie privée et sécurité du consommateur

Avec de tels arguments Freedelity a de quoi séduire plus d’un commerçant. Mais du côté des consommateurs, ce système peut être perçu comme nouvelle source de menaces marketing.

D’abord, celle de voir se répercuter le coût de ce service sur nos achats. La société rétorque « nous assurons l’entière gratuité pour le consommateur ».
Ensuite la crainte des coups de téléphone intempestifs, des lettres ou sms publicitaires puisque les commerçants disposent de nos coordonnées. « La confidentialité et le respect de la vie privée étaient nos principales préoccupations » insiste le porte-parole.

La prudence voudra que le consommateur prenne donc la peine de sélectionner les coordonnées qu’il veut laisser à ses commerçants. En outre, il sera possible de renoncer à tout moment à quelque contrat de fidélité envers quelque commerçant nous certifie-t-on.

Pratiquement parlant, l’acheteur pourra consulter son cumul de points, soit via l’adaptateur qu’on utilise déjà pour les services bancaires par Internet, soit en se connectant sur son compte Freedelity en ligne. Les codes d’accès lui seront transmis par e-mail lorsqu’il adhéra au système à l’occasion d’un achat dans une boutique abonnée au service.

Eve Boidron



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