Elio Di RUpo, le 27 mai 2019

La Belgique vit depuis le 26 mai la situation politique la plus difficile qu’elle ait connu, reconnaît Di Rupo

Le Vif

La Belgique vit depuis le 26 mai la situation politique la plus difficile qu’elle ait connu, a reconnu le président du PS, Elio Di Rupo, interrogé sur RTL-TVi.

Les deux informateurs royaux, Didier Reynders (MR) et Johan Vande Lanotte (sp.a), feront lundi une deuxième fois rapport au Roi. Pour le moment, les consultations qui ont lieu pour la formation d’un gouvernement fédéral se déroulent dans une grande discrétion mais la situation paraît bloquée.

La N-VA n’entend pas discuter avec le PS à moins que ce ne soit pour mettre en oeuvre le confédéralisme auquel elle aspire. Le PS n’entend pas négocier avec la N-VA, même si l’institutionnel est exclu des discussions.

Dimanche, M. Di Rupo a confirmé cette ligne, après avoir suscité de nombreux commentaires jeudi quand il a indiqué qu’il ne mettait pas d' »exclusives ». « On se battra jusqu’à la fin pour une coalition sans la N-VA », a déclaré M. Di Rupo.

Le PS continue à voir dans une coalition réunissant les familles socialistes, libérales, écologistes et démocrates-chrétiennes la solution pour sortir de l’impasse. Cette coalition, aussi large soit-elle, ne disposerait pas d’une majorité en Flandre.

Mais après la sanction électorale du gouvernement « MR/N-VA », il n’y a pas d’autre solution, selon les socialistes francophones. « Le gouvernement MR/N-VA est sorti très affaibli et il a été sanctionné tant par les francophones que par les néerlandophones. C’est donc un attelage qui doit changer », a expliqué M. Di Rupo. S’il n’a pas de majorité en sièges, l’attelage quadripartite représenterait « environ 50% » de la population en Flandre, assure M. Di Rupo. « Sous le gouvernement précédent, le MR était seul parti francophone et représentait environ 25% de la population francophone. Quand on me dit que, pour les néerlandophones, la N-VA est le premier parti et qu’elle est inévitable, je rappelle que nous étions en 2014, comme aujourd’hui, le premier parti (francophone) et qu’on nous a évités », a-t-il ajouté.

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