© Belga

La Belgique, une « démocratie belge en travaux » selon La Ligue des Droits de l’Homme

Le rapport 2017-2018 de la Ligue des droits de l’Homme (LDH), publié jeudi, se focalise sur trois thématiques: la politique migratoire, l’évolution des droits économiques, sociaux et culturels et l’état de la Justice. Faisant état de ce qui a été fait en faveur des droits humains, le texte pointe aussi une série de défis à relever.

Si elle considère que certaines réformes sont enthousiasmantes (nouvelle loi transgenre et proclamation du socle européen des droits sociaux), la LDH estime que de nombreux travaux engagés par les autorités gouvernementales s’apparentent à du « façadisme » -et de citer « l’inflation pénale en matière de lutte contre le terrorisme »- voire « à une entreprise de démolition larvée de certaines libertés fondamentales ». La LDH évoque à cet égard la « criminalisation des mendiants, des migrants et de la solidarité, des pressions sociales et économiques sur les chômeurs ou encore la précarisation des justiciables ».

Le président de la LDH, Alexis Deswaef juge au nombre de trois les défis posés en terme de droits humains en Belgique: la migration, le terrorisme et la pauvreté. En matière de migration, M. Deswaef affirme qu’on se souviendra de 2017 pour les lois « expulsion » (permettant d’expulser un étranger légalement établi sur base d’un rapport de police ou d’un signalement) et « visites domiciliaires ». Un mauvais point, donc, pour la LDH. Alexis Deswaef décoche par ailleurs un insuffisant à la lutte contre la pauvreté et à la prévention dans la lutte contre le terrorisme.

Le président de la LDH appelle enfin les « autres pouvoirs » à agir (parlementaires, judiciaire, presse, ONG) et félicite les citoyens pour leur « mobilisation d’une ampleur inédite » en 2017, face au traités de type CETA ou TTIP ou dans l’aide aux migrants du Parc Maximilien.

Contenu partenaire