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La Belgique reste deuxième à un classement européen sur l’état des droits LGBT

La Belgique conserve sa deuxième place au « Rainbow Index », un classement publié chaque année par l’IGLA Europe (International Lesbian and Gay Association) pour déterminer l’état des droits LGBTI en Europe.

Malte reste en tête, tandis que le Luxembourg, la Finlande et le Danemark complètent le top 5. Notre pays doit encore fournir d’importants efforts en matière de droits des personnes intersexes, nées avec des caractères sexuels mâles et femelles, pointait mardi IGLA Europe.

Pour son classement 2019, l’association a étudié les lois et procédures administratives qui protègent ou non les personnes homosexuelles, transgenres, bisexuelles et intersexes dans 49 pays européens.

Comme en 2018, la Belgique grimpe sur la deuxième marche du podium. Toutefois, son score a baissé de 79% à 73% en raison de l’ajout de nouveaux critères. Le plat pays doit en effet encore s’améliorer en matière de droits des personnes intersexes.

« Comme l’orientation amoureuse, les ‘caractères sexuels’ aussi doivent être explicitement inclus dans nos lois anti-discriminations », estime Cavaria, l’association flamande de défense des personnes LGBTI. « Actuellement, ces dernières sont discriminées au travail et à l’école en fonction de l’interprétation d’un juge. »

Les interventions médicales non nécessaires concernant les enfants intersexes doivent également être interdites, plaide Cavaria. « Opérer un bébé ou un enfant pour que son corps soit conforme à celui d’un garçon ou d’une fille, sans que la personne concernée puisse donner son consentement, est néfaste à son développement futur et constitue une violation des droits humains », affirme son porte-parole, Jeroen Borghs.

ILGA Europe attend en outre la décision de la Cour constitutionnelle sur la nouvelle loi transgenre. La législation actuelle constitue un pas en avant mais exclut encore les personnes non-binaires, soit celles qui ne se retrouvent pas dans les catégories « homme-femme ». « Il n’existe pas d’option supplémentaire et il s’agit là d’une discrimination. Nous espérons que la cour suivra nos arguments », insiste M. Borghs.

« L’année passée, nous insistions sur le risque de penser que le travail est terminé » en ce qui concerne les droits des communautés LGBTI, rappelle la directrice d’ILGA Europe, Evelyne Paradis. « Hélas, on observe cette année que ces droits reculent dans un nombre croissant de pays. »

Pourtant, dans un climat politique et social de plus en plus polarisé, l’arsenal législatif constitue souvent le dernier rempart qui protège les communautés LGBTI. « C’est pourquoi nous avons besoin des décideurs politiques locaux et européens pour redoubler d’efforts afin de garantir une égalité de fait et devant la loi à ces communautés », insiste Mme Paradis.

Le « Rainbow Europe Index » est publié chaque année à l’approche de la journée internationale contre l’homophobie et la transphobie, le 17 mai. À Bruxelles, la Gay Pride sera organisée samedi.

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