Le ministre luxembourgeois des affaires étrangères Jean Asselborn, Didier Reynders et le ministres hollandais des affaires étrangères Halbe Zijlstra © Belga

La Belgique prend la présidence du Benelux

La Belgique a officiellement pris lundi la présidence tournante pour 2018 de l’Union Benelux – le « laboratoire de l’Europe » qui souffle cette année ses 60 bougies – en présentant ses priorités, qui vont du développement de systèmes de transport intelligents au soutien à l’économie circulaire en passant par la transition énergétique, la coopération policière et la lutte contre la fraude sociale.

La Belgique, le Luxembourg et les Pays-Bas devraient également renforcer leur coopération en matière de gestion des crises et la lutte contre les catastrophes ainsi que sur les plans de l’asile et de la migration. Le programme 2018 du Benelux comprend aussi une attention particulière à la numérisation et à la durabilité, a annoncé le ministre belge des Affaires étrangères Didier Reynders lors d’une cérémonie au palais des Académies à Bruxelles en présence de ses homologues grand-ducal et néerlandais, Jean Asselborn et Halbe Zijlstra. Le secrétaire général de l’Union Benelux, Thomas Antoine, a pour sa part révélé lundi le slogan et le nouveau logo de l’organisation, qui célébrera le 5 juin prochain à Bruxelles, en présence des souverains des trois pays, le 60ème anniversaire de son premier traité: « plus vert et plus jeune ». Le 6 février, les fédérations du secteur logistique décerneront pour la première fois ensemble des distinctions « Lean and Green » à des entreprises qui s’engagent pour l’environnement, a-t-il indiqué pour expliquer la motion de « plus vert ». Le Benelux lancera aussi cette année un projet-pilote de digitalisation de la « lettre de voiture » (un document de transport) qui devrait à terme permettre une économie annuelle de 300 millions d’euros sur le territoire des trois pays et favoriser l’optimisation des transports. Les ministres des Transports belge, luxembourgeois et néerlandais lanceront ce projet le 5 mars. Les ministres de l’Enseignement des trois pays approuveront jeudi reconnaissance automatique du niveau de tous les diplômes de l’enseignement supérieur dans le Benelux, ce qui vise à favoriser la mobilité professionnelle des jeunes. Les trois pays mènent également un projet de longue date – il remonte à la création de l’Union économique Benelux, qui a précédé l’Union Benelux, plus politique, créée voici dix ans – de marché unique dont le modèle a inspiré l’Union européenne. L’actuel « retail market » Benelux génère ainsi un chiffre d’affaires annuel de 220 milliards d’euros et pourrait en créer vingt milliards d’euros supplémentaires et 90.000 emplois supplémentaires, a souligné le secrétaire général. Selon MM. Antoine et Reynders, faisant référence à la déclaration des trois chefs de gouvernement publiée le 8 novembre dernier, l’année 2018 sera aussi consacrée au renforcement de la coopération avec la France – et en particulier avec ses régions frontalières de la Belgique -, à l’instar de celle établie avec le Land (Etat régional) allemand de Rhénanie du nord-Westpahlie.

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