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La Belgique peut sortir du nucléaire tout en réduisant l’effet de serre

La Belgique peut à la fois sortir du nucléaire et réduire l’effet de serre, ressort-il d’une étude rendue publique. Cette dernière a été réalisée par Daniel Comblin, spécialiste des problèmes énergétiques, en collaboration avec quatre associations de protection de l’environnement.

Les associations« APERe », « Les Amis de la Terre », « Grappe » et « Nature et Progrès Belgique » ont introduit il y a plus d’un an une action en justice visant à faire annuler le protocole d’accord signé en 2009 entre l’Etat belge et le groupe GDF Suez. Ce protocole prévoit la prolongation de la durée de vie des réacteurs de Doel 1 et 2 et Tihange 1 au-delà de 2015, date de fermeture définitive fixée par la loi en 2003, en échange d’une contribution de GDF Suez.

Dans le cadre de cette action judiciaire, les quatre associations ont décidé de réaliser une étude qui vise à démontrer qu’il est possible de sortir progressivement du nucléaire tout en réduisant l’effet de serre. « Nous voulons le maintien de la décision de 2003 de sortir du nucléaire », expliquent les asbl.

L’analyse montre que le scénario de sortie prévu par la loi de 2003 reste plausible, soit la limitation de la durée de vie des centrales à 40 ans. Pour ce faire, il faudra accentuer les efforts de développement des moyens de production renouvelables et alternatifs mais aussi « être plus volontariste » en termes de maîtrise et de réduction de la consommation d’électricité. « Agir de la sorte permettra un retrait du nucléaire tout en réduisant l’effet de serre », soulignent les associations.

Selon ces dernières, il existe divers moyens de réduire la consommation d’électricité par des mesures contraignantes (normes sur certains appareils, tarification de la consommation…), des mesures d’incitation financière (TVA réduite, primes…) ou encore des mesures en vue d’informer, de sensibiliser et de former les citoyens à cette problématique.

« Ces moyens (…) devront être mis en oeuvre de manière complémentaire et intégrée aux différents niveaux institutionnels (fédéral, régional et communautaire) », ajoutent encore les organisations.

L’étude démontre par ailleurs qu’il est même envisageable d’arrêter certaines unités quelques années plus tôt que ce que prévoit la loi de 2003, en combinant un développement volontariste des énergies renouvelables et de la cogénération (production simultanée de la chaleur et d’électricité) avec un objectif de réduction de la consommation de 25 % d’ici 20 ans.

Le Vif.be, avec Belga

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