L'armée boucle 19 ans d'opérations en Afghanistan © belga

La Belgique ne peut plus réduire ses capacités militaires

La Belgique ne peut réduire davantage le « bouquet » des capacités militaires qu’elle apporte à l’Otan, à la défense européenne, à des coalitions internationales et aux opérations onusiennes, a affirmé mercredi l’un des auteurs d’un rapport commandé par la ministre de la Défense, Ludivine Dedonder, afin de réviser la « Vision stratégique » datant de 2016 et dessinant les contours de l’armée à l’horizon 2030.

La Belgique et ses forces armées doivent « être capables de jouer un rôle dans tous les domaines« , a déclaré l’un des deux coordinateurs du comité stratégique désigné par la ministre pour rédiger ce rapport – qui préconise de rehausser le niveau d’ambition militaire belge -, le colonel Éric Kalajzic, devant la commission de la Défense de la Chambre.

Le colonel Kalajzic, par ailleurs titulaire de la chaire de politique mondiale de l’Ecole royale militaire (ERM), et le professeur Tanguy Struye de Swielande (UCLouvain), ont présenté aux députés le contenu de ce rapport, rédigé « par consensus » par douze experts.

Ce document, dont certains éléments ont fuité dès mardi dans la presse, doit permettre de réviser la Vision stratégique, adoptée en 2016 par le gouvernement Michel 1er, mais dont la genèse remonte à 2014 et 2015, a souligné Mme Dedonder (PS). Elle a rappelé sa volonté d’actualiser également, dans la foulée, la loi de programmation militaire qui a conduit à des investissements importants en matériels militaires au cours de la précédente législature (avions de combat F-35, drones, navires et véhicules blindés).

Ce rapport dresse un tableau globalement sombre de la situation géostratégique mondiale, avec l’apparition de nouvelles menaces et « défis », dont « une Russie et une Chine plus agressives », mais aussi les cyberattaques, le terrorisme, le réchauffement climatique, selon le professeur Struye de Swielande.

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