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La Belgique n’est pas prête à faire face à une catastrophe

Les autorités belges ne sont pas suffisamment préparées sur le plan médical pour faire face à un attentat sanglant sur le territoire, estiment des spécialistes des urgences, cités jeudi dans la Gazet van Antwerpen (GvA).

Ces experts pointent notamment le fait que les équipements spécifiques destinés à intervenir en cas de catastrophe n’ont plus été remis à jour depuis plusieurs années. Ceux-ci, contenus dans une nonantaine de coffres, sont dispersés sur 52 endroits dans le pays et comprennent du matériel médical et des médicaments d’extrême urgence. « Une partie d’entre eux sont périmés », indiquent des sources ayant préféré garder l’anonymat. Selon celles-ci, seuls 30 à 40% des équipements en question sont encore utilisables.

La Croix-Rouge confirme que ce matériel pose problème depuis quelques années et que ces coffres devraient s’avérer insuffisants dans le cas d’une tragédie semblable à celle qui a frappé Paris vendredi.

Le SPF Santé publique réplique qu’un problème budgétaire a affecté ces équipements en début d’année seulement, et que tout devrait être remis en ordre dans les prochaines semaines.

Les urgentistes soulignent également que les « plans catastrophe » conçus en Belgique ne sont pas préparés pour faire face à une situation dans laquelle on verrait un grand nombre de victimes souffrir de blessures de guerre. « La situation est différente en France, où on avait déjà tiré les leçons de l’attaque contre Charlie Hebdo. »

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