Schaerbeek © Belga

La Belgique doit craindre d’autres attentats djihadistes

La Belgique n’est pas à l’abri de nouveaux attentats, a prévenu mercredi l’ancien « patron » de la Sûreté de l’Etat, Alain Wynants, qui s’est étonné que Bruxelles, « cible idéale », n’ait pas été touchée plus tôt par le terrorisme d’inspiration djihadiste, d’autant que les gouvernements successifs n’ont, selon lui, jamais accordé beaucoup d’attention à ce service.

« A l’avenir, nous allons devoir vivre avec l’idée que des attentats sont possibles, que des attentats se produiront », a-t-il affirmé devant la commission d’enquête parlementaire de la Chambre sur les attentats du 22 mars contre l’aéroport de Bruxelles-National et de la station de métro Maelbeek. « Je crois que nous serons encore souvent confrontés aux menaces terroristes au cours des prochaines années », a ajouté l’ancien administrateur-général de la Sûreté (2006-2014). « Les acteurs potentiels sont présents ici », a-t-il dit en insistant sur le « rôle logistique » joué dans le passé par le groupuscule Sharia4Belgium dans l’envoi de combattants belges en Syrie. M. Wynants s’est aussi étonné devant les parlementaires que « cela ait duré si longtemps » avant de voir Bruxelles touchée par le terrorisme islamique. La capitale belge « était une cible idéale » en raison de la présence du siège des institutions européennes et de l’Otan, combinée à la participation de la Belgique à des conflits, a-t-il dit, en faisant allusion à l’engagement militaire dans la lutte contre l’Etat islamique (EI).

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