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La Belgique a obtenu de Riyad le départ du directeur du Centre islamique « trop radical »

La Belgique a fait – avec succès – pression sur l’Arabie saoudite pour qu’elle remplace en 2012 le directeur du Centre islamique de Belgique, situé dans le parc du Cinquantenaire à Bruxelles, Khalid Alabri, en raison de ses « propos beaucoup trop radicaux », a rapporté mercredi la RTBF, citant des courriers diplomatiques récemment rendus publics par le site Wikileaks.

Ce centre, situé à côté des institutions européennes, abrite aussi la plus ancienne mosquée de la ville. A l’origine, le bâtiment a servi de pavillon lors de l’Exposition nationale à l’occasion du 50ème anniversaire de l’indépendance de la Belgique.

En 1967, le roi Baudouin l’avait offert au roi saoudien Faisal bin Abdul Aziz Al-Saoud lors de sa visite dans notre pays. En 1969, le bâtiment a été mis, par arrêté royal, à la disposition du Centre islamique et culturel pour 99 ans. Il a été géré par les chefs de mission diplomatique de plusieurs ambassades étrangères, dont celle d’Arabie saoudite.

Selon la RTBF, les autorités belges ont réclamé en avril 2012 le départ de son directeur, le Saoudien Khalid Alabri. Ses propos étaient jugés comme beaucoup trop radicaux alors que le fait de prêcher lui était « formellement interdit vu son statut » de directeur.

Les services de renseignements belges en auraient discuté avec l’ambassadeur saoudien en Belgique, peut-on lire dans le courrier dévoilé par Wikileaks. L’ambassadeur y demande à Riyad de réagir. M. Alabri a ensuite été remplacé à la Grande mosquée, dans la plus grande discrétion. Selon un autre câble diplomatique également publié par Wikileaks et datant du 16 avril 2012, M. Alabri a quitté le territoire belge en direction de l’Arabie saoudite le 14 avril 2012 via la compagnie aérienne égyptienne.

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