© Thinkstock

La Belgique à la merci des cybersaboteurs

Selon Le Soir, il pourrait être facile, via internet, pour un Etat malveillant de mettre la Belgique à genoux, ruinant à la fois son activité industrielle et économique, mais aussi sa sécurité.

Pour Alain Winants, l’administrateur général de la Sûreté de l’Etat, « il suffit presque de pianoter sur Google pour avoir accès à un de ces logiciels dits ‘Scada’ qui, par exemple, gèrent une éolienne » ou toute autre infrastructure critique de la nation, et en perturber l’activité.

Ce type d’attaques vise les automates qui assurent seuls la supervision d’un site industriel et autorégulent l’activité industrielle. Les hôpitaux pourraient notamment être une cible de choix car la maintenance des matériels médicaux les plus pointus est prise en charge de manière automatique, à distance et préventivement, grâce à des réseaux qui peuvent, eux aussi, être infiltrés.

Pour Alain Winants, la Belgique fait pâle figure par rapport à ses voisins européens dans la lutte contre les cyberattaques. Notre pays est ainsi toujours dépourvu de toute stratégie globale de cybersécurité, contrairement à la Grande-Bretagne, l’Allemagne ou la France, qui ont déjà adopté leur propre stratégie et créé chacune leur organe de cybersécurité.

Selon lui, il manque à la Belgique une agence de coordination qui assume une protection globale des systèmes belges d’information. « Nous avons besoin d’une stratégie nationale et d’une structure dans laquelle pourraient s’intégrer les divers services qui s’occupent des divers aspects de cette problématique. Cette structure devrait s’occuper non seulement de la sécurisation effective du matériel critique, mais développer aussi une politique de sécurisation électronique », avance M. Winants.

Avec Belga.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire