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La bataille de l’index aura-t-elle lieu ?

Parce que la trêve estivale éloigne toute possibilité de riposte syndicale immédiate et que le gouvernement peaufine son plan de relance économique rebaptisé désormais « stratégie de relance à moyen et long terme » le moment paraît propice pour faire un « mauvais » coup à la sacro-sainte indexation automatique des salaires.

Problème : les socialistes, le Premier ministre en tête, montent la garde, en brandissant la déclaration gouvenementale qui préserve le système. Problème encore : personne, en fait, ne remet le principe de l’indexation en cause, même pas la FEB. Mais il y a les modalités. Au saut d’index et au lissage dans le temps défendus du côté du CD&V, le gouverneur de la Banque nationale, Luc Coene, vient d’ajouter sept autres scénarios théoriques.

Retirer de l’indice-santé les prix énergétiques qui y sont encore, voire même des produits alimentaires trop fluctuants et des taxes. Retarder le délai d’ajustement pour éviter que des brèves hausses de prix ne soient répercutées. Augmenter les salaires en euros (forfait) plutôt qu’en pourcentage. Indexer les salaires en fonction des taux d’inflation étrangers. Réduire ou modérer les salaires, conformément à une loi de 1996, s’ils progressent plus vite que chez nos voisins. Calculer l’évolution des prix sur les seuls biens et services produits en Belgique. Généraliser le « all in », une formule existant dans certains secteurs où l’on convient d’une hausse salariale unique, indexation comprise. Si l’inflation dérape, elle réduit d’autant la hausse salariale réelle.

Il est probable que le gouvernement fédéral mouillera le pétard et l’enverra aux interlocuteurs sociaux.

P.S.

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