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L’ouverture de portières, première cause des accidents de vélo

Les accidents avec ouverture de portière d’une voiture et ceux où le cycliste chute seul sont les deux types d’accident de vélo les plus fréquents dans la capitale, ressort-il d’une étude de l’Institut belge pour la Sécurité routière (IBSR) et de Bruxelles Mobilité, présentée lundi au parlement bruxellois.

L’étude de l’IBSR et de Bruxelles Mobilité se base sur les procès-verbaux et chiffres officiels d’accidents de vélo survenus à Bruxelles entre 2010 et 2013. L’analyse de ces données a permis aux deux administrations d’établir une typologie des accidents. Il en ressort que l’ouverture intempestive de portières de voiture et les chutes de cyclistes sans opposant sont les accidents de vélo les plus fréquents à Bruxelles.

L’étude relève par ailleurs que les trois quarts des accidents de vélo se produisent là où il n’y a pas de piste cyclable.

Pour l’IBSR, il est clair que l’infrastructure joue un rôle prépondérant dans de tels accidents. « Nombreux sont les carrefours à ne pas être ‘lisibles’. Les pistes cyclables à double sens ne sont pas signalées correctement et le marquage laisse aussi à désirer, souvent ce dernier ne répondant pas aux normes en la matière ».

Si le nombre d’accidents impliquant des cyclistes est en hausse depuis 2005, le risque d’accident corporel n’est toutefois pas plus élevé. « L’augmentation du nombre d’accidents s’explique surtout par le nombre croissant de cyclistes dans le paysage routier », indique l’institut dans un communiqué. L’usage du vélo à Bruxelles ne cesse en effet de gagner en popularité: entre 2015 et 2016, le nombre de cyclistes a ainsi augmenté de 30%.

Le Boulevard Anspach (avant l’installation du piétonnier), la rue Antoine Dansaert, l’avenue de l’Université et la rue Lesbroussart sont cités par l’étude comme étant les quatre axes routiers les plus accidentogènes pour les cyclistes bruxellois. « Le trafic y est fortement motorisé. Le passage du tram, les nombreux véhicules stationnés et les voitures garées en double file sont autant de facteurs à l’origine de ces accidents de vélo. En outre, le revêtement n’est pas toujours en bon état et un (bon) aménagement cyclable fait défaut », détaille l’IBSR.

« Nous ne sommes pas encore entièrement une ville du vélo mais nous DEVONS le devenir, une ville où les cyclistes se sentent comme un poisson dans l’eau », a commenté la secrétaire d’Etat bruxelloise à la Sécurité routière, Bianca Debaets.

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