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L’oeuvre de la semaine: vous avez dit sculpture ?

Le Vif

On le sait. La sculpture, surtout dans la tradition occidentale née avec l’art grec, se laisse voir sous tous les angles. Ce serait même sa qualité suprême. Mais pour cela, l’artiste doit maîtriser tous les contours.

Cette capacité fait de lui un immense dessinateur car chaque courbe doit avoir la fermeté d’un fil tendu qu’il soit courbe ou droit. Au XXe siècle, les cubistes firent les premiers à le rappeler en incisant (on songe à Picasso ou à Zadkine) dans le bois ou la pierre, des tracés géométriques qui accompagnaient alors le profil des volumes.

Thomas Houseago (New-York) en est l’héritier. Mais alors que chez les premiers, ce graphisme jouait en mineur, il devient ici l’égal du volume et ne craint pas l’irrégularité. Mieux, il ne se contente pas de s’inscrire en surface mais sort du fond, gagne même en autonomie. Du coup, il provoque le regard du spectateur et l’invite à se déplacer devant l’oeuvre qui, à son tour, offre à la lumière (et à la projection des ombres), un rôle dynamique.

C’est que entre le cubisme et l’époque actuelle, il y eut bien d’autres révolutions. Comme celle de l’Action Painting de Pollock et avec elle, l’urgence du geste.

D’autres apports irriguent l’oeuvre de Houseago comme celui de l’art tribal ou encore, très importante chez lui, l’importance de l’acte de fabrication. Né en 1972 à Leeds (Angleterre), l’artiste vit et travaille aujourd’hui à Los Angeles. Après avoir montré ses oeuvres à Venise ( palazzo Grassi), à Rome (Gal Borghèse) ou encore à Monchengladbach, le voici à Bruxelles où il présente aussi une série de dessins.

Guy Gilsoul Bruxelles, Galerie Xavier Hufkens. 6-8 rue Saint-Georges. Jusqu’au 31 août. www.xavierhufkens.com

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