Paul Magnette © Belga

L’informateur Paul Magnette attendu chez le Roi pour une probable prolongation

Le Vif

L’informateur Paul Magnette est attendu lundi à 15h chez le Roi pour lui faire un premier rapport de sa mission. Selon plusieurs sources, celle-ci devrait être prolongée.

Le chef de l’Etat a désigné le 5 novembre le président du PS pour mener un nouveau tour d’information en vue de former un gouvernement fédéral après l’échec des préformateurs Rudy Demotte (PS) et Geert Bourgeois (N-VA).

Le socialiste a pris sa mission en étendant la liste des partis consultés. Les informateurs précédents, Didier Reynders (MR) et Johan Vande Lanotte (sp.a), avaient progressivement réduit leurs discussions à six partis (socialistes, libéraux, CD&V et N-VA). Les préformateurs avaient consulté les écologistes en plus des six partis. M. Magnette a quant lui entretenu des contacts avec dix partis, c’est-à-dire avec DéFI et surtout le cdH en plus.

Ce retour des centristes francophones est sans doute l’un des faits les plus marquants depuis le 5 novembre. Jusqu’à présent, le cdH s’en tenait à son annonce d’après élections: il siégerait dans l’opposition partout. M. Prévot a rappelé qu’il y avait une deuxième partie à sa position du 3 juin: le cdH sera « au rendez-vous pour envisager un soutien, même extérieur, à toutes les importantes réformes dont ce pays a besoin pour sa stabilité et son essor ».

L’informateur essaie de trouver des convergences entre les différents partis sur un nombre restreint de thèmes, en essayant d’abord d’identifier des objectifs communs -lundi passé, il a cité le relèvement du taux d’emploi- et les moyens pour y parvenir. Dans ce contexte, l’institutionnel n’est pas un thème en soi mais il est présent de manière « transversale ».

L’informateur a eu des entretiens bilatéraux avec des familles politiques (socialistes, écologistes et libérales) ou des partis pris isolément, N-VA, DéFI, cdH et CD&V. Malgré le retour du cdH dans le jeu, il ne forme pas (encore) une famille démocrate-chrétienne avec le CD&V.

Jusqu’à l’échec de MM. Bourgeois et Demotte, la formule de coalition privilégiée associait le PS et la N-VA. La désignation de M. Magnette laisse entrevoir des formules sans la N-VA. Pour qu’elles se réalisent, il faudra toutefois que l’Open Vld et/ou le CD&V qui se sont alliés aux nationalistes au gouvernement flamand se désolidarisent d’eux à l’échelon fédéral. Dans le cas du CD&V, il est peu probable qu’une évolution intervienne avant la désignation d’un nouveau président attendue le 6 décembre.

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