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« L’écart se creuse entre les gagnants et les perdants »

La situation des plus fragiles dans la société s’est détériorée au cours des dernières années, ont affirmé jeudi les Verts, qui ont dressé un bilan en partie accusateur du gouvernement Michel.

« L’écart se creuse entre les gagnants et les perdants. Certains profitent des mesures du gouvernement. Ceux qui ont des difficultés, en particulier des femmes mais aussi des jeunes, ceux qu’on n’entend pas souvent, sont les grands perdants », a expliqué le chef de groupe à la Chambre, Jean-Marc Nollet.

Les Verts reconnaissent certains résultats du gouvernement fédéral en termes de création d’emploi ou d’activité. Mais une série de chiffres les inquiètent, comme l’augmentation du nombre de malades de longue durée de 41.000 unités chez les femmes entre 2014 et 2017. Il en va de même du nombre d’invalides souffrant d’une maladie psychique, qui a franchi la barre des 140.000 unités en 2017, du nombre de bénéficiaires du revenu d’insertion ou de bénéficiaires des banques alimentaires. Si l’on prend le nombre de personnes pauvres, il s’est accru de 83.000 unités depuis 2014 chez les femmes et de 11.000 unités chez les hommes. Et si le gouvernement peut se targuer d’une baisse du chômage de 25%, le nombre d’invalides a en revanche augmenté dans la même proportion.

Quant à la croissance du revenu disponible réel, elle a baissé en Belgique entre 2014 et 2016, une quasi-exception européenne.

La question de la mobilité reste entière, constatent les Verts: le nombre de jours durant lesquels les files de voitures ont dépassé les 100 km est en hausse, de même que le nombre de « voitures-salaires » (voitures de société), proche des 470.000 unités. L’effet environnemental est considérable: la Belgique se classe à la dernière place des pays de la zone euro ayant réduit leurs émissions de particules fines.

A l’heure où le gouvernement prépare un « deal pour l’emploi », les écologistes demandent qu’il ne s’agisse pas d’un plan qui amène encore plus de pauvreté, notamment à cause d’une dégressivité accrue des allocations de chômage. Ils réclament aussi un vrai Pacte d’investissement tourné vers l’avenir, axé sur la transition écologique, et qui ne serve pas à financer l’achat d’avions de chasse.

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