Mehdi Nemmouche. © BELGAIMAGE/Benoît Peyrucq

L’avocat de Nemmouche pessimiste quant à la présence de son client au procès

L’avocat de Mehdi Nemmouche s’est montré jeudi pessimiste quant à la présence de son client à l’ouverture de son procès devant la cour d’assises de Bruxelles, le 7 janvier. Me Sébastien Courtoy a vertement critiqué la décision de la cour de refuser d’entendre les 50 enquêteurs demandés comme témoins.

« Nous avons demandé 130 témoins dont 50 enquêteurs, ils ont tous été refusés », a déploré l’avocat à la sortie de l’audience préliminaire. « On voit clairement la direction qu’on veut donner à ce dossier. Heureusement il reste le jury, vers lequel se tournent désormais tous nos espoirs. » Parmi ces témoins potentiels écartés par la cour figuraient également l’ambassadeur d’Israël et le directeur du service de renseignement extérieur israélien, le Mossad, susceptibles selon la défense de livrer des éléments permettant d’innocenter l’accusé.

Me Courtoy a aussi été débouté dans ses demandes concernant la famille de Mehdi Nemmouche et les quatre journalistes français otages en Syrie. Son client est suspecté d’en avoir été le geôlier au côté de Najim Laachraoui, l’un des kamikazes de Brussels Airport. Ces journalistes seront bel et bien entendus par la cour d’assises, contrairement à ce qu’avait plaidé l’avocat. « L’important, ce n’est pas la famille de M. Nemmouche, c’est qu’on fait une parodie de justice et mon client en tirera les conséquences », a-t-il affirmé. Invité à préciser la position qu’adoptera désormais l’accusé, Me Courtoy a répondu « plutôt pas » à la question de savoir si son client serait présent pour l’ouverture de son procès début janvier.

Il avait déjà indiqué lors de l’audience de jeudi matin que Mehdi Nemmouche se tairait « pour l’éternité » s’il n’obtenait pas un report de 15 jours des débats, ce qui a été refusé par le tribunal. L’avocat accuse par ailleurs la police d’avoir « truqué » une photo prise au Musée juif le jour des faits, et une nouvelle fois déploré que le policier qu’il met en cause ne soit pas retenu comme témoin. « Nous en avons la preuve, qu’il vienne s’expliquer », a-t-il ajouté. « Je retiens que la justice belge ne veut pas entendre ses enquêteurs », a conclu Me Courtoy. .

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