L’audition d’André Gilles (PS) s’est terminée vers 22h00 jeudi soir, au bout de huit heures d’interrogations des députés membres de la commission d’enquête parlementaire Publifin.
Au bout d’une journée qui l’a vu annoncer sa démission fin mars de la présidence du collège provincial de Liège et de la présidence de Publifin, l’homme n’a pas réussi à convaincre les députés, suscitant parfois même leur irritation par des réponses détournées ou jugées insuffisantes par ceux-ci.
La journée de jeudi avait débuté par un faux départ, la commission d’enquête ayant décidé d’un huis clos durant la matinée après avoir été informée mercredi par le parquet de Liège de soupçons d’abus de biens sociaux et de faux en écritures touchant notamment André Gilles et Stéphane Moreau, le CEO de Nethys, filiale de Publifin.
Selon des révélations anonymes, ces deux responsables auraient été présents chez Nethys le 22 février dernier afin de faire disparaître des documents utiles à la commission. Tous deux ont réagi. Le premier a démenti toute présence dans les locaux de Nethys ce jour-là, alors qu’il était couvert par un certificat médical. Stéphane Moreau était, lui, présent « ponctuellement entre le 20 et le 24 février ».
Celui qui est également président de Nethys a fait profil bas jeudi devant la commission d’enquête, présentant plusieurs fois des regrets aux députés. Il a toutefois échoué à les convaincre de son absence de responsabilité dans les dysfonctionnements des comités de secteur, où étaient pratiquées de rémunérations importantes sans obligation de prester.
André Gilles, dont l’audition a finalement débuté peu après 14H00 au lieu de 10H00, a souligné qu’il était toujours sous certificat médical jeudi, mais qu’il s’était présenté pour pouvoir défendre son honneur. Au bout de près de huit heures, il n’a pas caché son état de fatigue aux commissaires qui l’interrogeaient.
L’audition de Cédric Halin, l’échevin d’Olne qui a révélé l’affaire, débutera à 22H30.
