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L’ancien codétenu du tueur de Liège menace de nouvelles attaques

Le Vif

Fouad B., un individu suspecté d’avoir radicalisé en prison Benjamin H., l’auteur de l’attentat terroriste de Liège du 29 mai dernier, a été interpellé à Ensival (Verviers) mercredi en début d’après-midi par les forces spéciales d’intervention, a appris Belga auprès du parquet fédéral, confirmant une information de l’Avenir.

L’individu a toutefois été interpellé dans le cadre d’un autre dossier de terrorisme pour lequel il avait été placé en détention préventive. La chambre du conseil de Liège l’avait remis en liberté le 22 mai dernier et il était recherché pour violation de sa liberté conditionnelle.

Fouad B., qui compte plusieurs condamnations pour faits de vol et de violence, fait partie des 25 personnes fichées « radicalisées » de Verviers. Son nom apparaît dans la liste de l’Ocam (Organe de coordination pour l’analyse de la menace) des combattants et recruteurs de l’organisation djihadiste État islamique, selon l’Avenir. L’enquête suit son cours afin de déterminer s’il fait partie des personnes qui ont radicalisé Benjamin H. lorsque ce dernier était derrière les barreaux.

Le suspect a affirmé « que d’autres attaques allaient se dérouler à Liège »

Le parquet fédéral précise toutefois qu’à ce stade de l’enquête, il n’est pas encore avéré que Fouad B. ait radicalisé Benjamin H. L’intervention, qui s’est déroulée au centre d’Ensival, mercredi en début d’après-midi, a été mouvementée puisqu’un policier a été blessé par balle à la suite d’un tir accidentel, a précisé le parquet fédéral. Selon le journal De Morgen, Fouad B. a accordé une interview à un de ses journalistes mardi soir. Le suspect a affirmé « que d’autres attaques allaient se dérouler à Liège ». « Si je retourne en prison parce que j’ai dit ça, je m’en fous, mais il va se passer quelque chose. Si je le pense? Je le sais. Ce soir. Les soldats de l’Etat islamique sont en route. »

Selon le journaliste, Fouad B. était clairement sous influence, mais ne voulant prendre aucun risque, le journaliste a prévenu la police. « Il y a peu de risque que ce qu’il dit soit vrai », selon une source bien informée au Morgen. « Mais nous devons fermer toutes les portes, éviter tous les risques d’une attaque. » Fouad B. a finalement été interpellé à 14h00 ce mercredi. L’une des conditions qu’il devait respecter dans le cadre de sa libération était de suivre un programme de déradicalisation, affirme De Morgen. « Ils m’ont appelé, mais je leur ai dit qu’ils pouvaient mourir », aurait déclaré Fouad B. à ce sujet lors de l’interview.

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