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L’allocation universelle de plus en plus plébiscitée

Celine Bouckaert
Celine Bouckaert Journaliste au Vif

De plus en plus de voix s’élèvent en faveur de l’allocation universelle. Ce jeudi, Peter De Keyzer, l’économiste en chef de BNP Paribas Fortis, a lancé une proposition de revenu de base minimum, une idée qui fait son chemin en Europe.

Lorsqu’il y a quinze ans Roland Duchâtelet a proposé, l’allocation universelle, nombreux sont ceux qui lui ont ri au nez. Il semble que la situation ait évolué depuis. Ainsi, un parti BIP (Basis Inkomen Partij) a vu le jour aux Pays-Bas, la Suisse prépare un référendum relatif à une allocation universelle de 2.030 euros et le parti socialiste allemand, Die Linke, soutient l’idée de l’entrepreneur Götz Werner d’un revenu de base de 1.000 euros par mois pour tous.

« L’idée de l’allocation universelle circule plus que jamais en Europe » a déclaré l’économiste et philosophe Philippe Van Parijs (UCL et Harvard) au journal De Morgen. « De plus en plus de gens vivent sous le seuil de pauvreté et nous avons du mal à y faire face. De nombreuses personnes commencent à comprendre qu’il faut repenser le système actuel » a-t-il ajouté.

Peter De Keyzer souhaite un revenu de base de 900 à 1.000 euros nets par mois pour tous. « Comme les personnes actives bénéficieraient déjà d’un revenu, les employeurs devraient les payer moins, ce qui ne peut que favoriser notre compétitivité. L’allocation universelle remplacerait d’autres indemnités telles que celles d’invalidité, de maladie, de pension et le revenu d’intégration. Ce système permettrait une simplification administrative importante et donc une économie » a expliqué De Keyzer. Il propose de cofinancer le revenu de base par un impôt à taux unique sur l’emploi et le capital.

Pour Wouter Van Besien, le président de Groen, la proposition de Peter De Keyzer est inacceptable. « L’allocation universelle se présente sous toutes les formes possibles. La variante de Peter De Keyzer engendrera davantage d’inégalité et de pauvreté ». Son homologue du sp.a, Bruno Tobback, se montre plus positif en qualifiant la proposition de l’économiste de « réflexion académique passionnante ».

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