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« L’accès aux places de médecins et de dentistes menacé par l’immigration étrangère »

Les dentistes et les médecins flamands tirent la sonnette d’alarme: notre propre jeunesse n’a plus ses chances. Et c’est la conséquence d’un système discriminant en Belgique: les places pour les jeunes médecins belges sont prises par des médecins issus de l’Union européenne, qui ont parfois obtenu leur diplôme plus facilement. C’est ce que disent le Verbond der Vlaamse Tandartsen (VVT – Union Flamande des Dentistes) et l’Association Belge des Syndicats Médicaux (ABSYM).

Du fait de circonstances plus difficiles et économiquement moins intéressantes, un certain nombre de dentistes et médecins de l’UE cherchent un nouveau lieu de travail. « La Belgique semble la terre promise: dans beaucoup de pays, on continue à prêcher à tort que, en Belgique, il y a une grave pénurie de dentistes et de médecins », dit Marc Moens de l’ABSYM. « Ces collègues étrangers voient une place à prendre dans le marché, mais rien n’est moins vrai: si le planning des ressources humaines belge n’est pas respecté, il y aura rapidement à nouveau une offre excédentaire. »

C’est pourquoi le VVT et l’ABSYM demandent aux autorités d’imposer un quota maximum au flux étranger. « Maintenant que l’on réfléchit massivement à une réforme de l’Union européenne, les représentants du gouvernement belge auprès de l’UE doivent en faire une priorité absolue », explique Stefaan Hanson de l’ABSYM. « S’il reste tout de même de la place pour des médecins et dentistes étrangers, une évaluation scientifiquement équivalente de la formation est nécessaire. Il est important de remplir le nombre de places ouvertes pour des médecins et des dentistes par nos propres jeunes. S’il reste encore des places, les médecins étrangers peuvent être acceptés. »

Selon le VVT et l’ABSYM, il y a également quelque chose qui ne fonctionne pas au niveau des procédures d’admission. « Celles-ci sont différentes en Flandre que dans la Belgique francophone. Pour rester dans le quota fédéral, il y a un examen d’accès en Flandre, et pour la première fois en Belgique francophone, il y aura une sélection après la première année de bac », explique Moens.

Le VVT et l’ABSYM trouvent qu’un numerus fixus doit être instauré et que tous les candidats étudiants en médecine – les non Belges aussi – doivent participer à un seul examen d’accès fédéral.

Pour l’instant, la Belgique dispose de suffisamment de dentistes et de médecins, mais le VVT et l’ABSYM craignent tout de même un exode de la profession endéans une dizaine d’années. Dans les années 80 du siècle précédent, on a connu, dans un délai de dix ans, un doublement du nombre de médecins et de dentistes.

(Belga)

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