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L’aberration du centre de protonthérapie doublon

Le Vif

Le gouvernement wallon a décidé de financer à hauteur de 47 millions d’euros un centre de protonthérapie à Charleroi, et ce quelques semaines après l’annonce d’un projet similaire emmené par le tandem UCL et KUL à Louvain, peut-on lire mardi dans le quotidien l’Echo.

La Belgique peut-elle se payer le luxe de construire deux centres de protonthérapie sur son territoire alors que c’est l’aspect financier qui a bloqué le dossier pendant une décennie, s’interroge le journal.

Pour les recteurs de la KUL et de l’UCL, Rik Torfs et Bruno Delvaux, l’alliance dévoilée en février dernier entre leurs universités en vue de construire le premier centre de protonthérapie en Belgique est la preuve de la complexité du dossier. Ce centre de technologie de pointe dans le traitement du cancer chez les enfants représente un investissement de 43 millions d’euros.

Détournement de l’argent public

Le fait de voir la plus grande université francophone choisir la Flandre et non la Wallonie pour implanter une technologie développée par la société IBA a froissé les susceptibilités politiques dans le sud du pays et en particulier celle du bourgmestre de Charleroi Paul Magnette, selon l’Echo.

Conscient de la concurrence créée par le centre de l’UCL et de la KUL, le gouvernement entend différencier son projet wallon. Au-delà de l’aspect thérapeutique, le centre de protonthérapie en Wallonie s’axera sur la recherche avec l’ambition de développer à Charleroi « une plate-forme de recherche et de développement dans les domaines cliniques, industriels et radiobiologiques ».

Rik Torfs et Bruno Delvaux estiment que la décision du gouvernement est une aberration. Ils parlent de gaspillage et de détournement de l’argent public par le PS, en pleine campagne électorale.

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