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Koen Geens: « Je n’ai jamais pensé à démissionner »

Le ministre de la Justice Koen Geens affirme dans une interview accordée à La Libre Belgique n’avoir jamais songé à démissionner ces dernières semaines face à la grève des gardiens de prison francophones et aux critiques des magistrats. Il défend par ailleurs l’action du Premier ministre et déclare jouir du soutien de tout le gouvernement.

« Je n’ai jamais pensé à dé­missionner, ce n’est pas dans ma nature d’abandonner », déclare le ministre. « Le devoir politique consiste à renoncer d’être aimé tout le temps et partout. »

Koen Geens défend aussi le chef du gouvernement Charles Michel, dont l’opposition déplore le prétendu mutisme. « Je me demande vraiment ce qu’on attend du Premier ministre. Attend­-on de lui qu’il né­gocie avec les syndicats d’un secteur de 8 000 fonctionnaires? », s’interroge le démocrate chrétien flamand.

Le ministre est par ailleurs satisfait du soutien que les autres partis du gouvernement lui apportent. « s je ne peux pas du tout me plaindre de l’appui, dans cette crise, des ministres N-­VA, de l’aide de la police fédé­rale (compétence de Jan Jambon), de l’armée (compétence de Steven Vandeput) afin d’améliorer la situation humaine dans les prisons. »

Toujours pas d’accord

Le ministre de la Justice Koen Geens et les syndicats se sont quittés une nouvelle fois vendredi soir, après plus de cinq heures de négociations, sans être parvenus à dégager d’accord. La rationalisation imposée aux établissements pénitentiaires constitue toujours la principale pierre d’achoppement pour les syndicats francophones.

« Le ministre campe sur ses positions et, pour être honnête, nous aussi », a affirmé le secrétaire fédéral de la CGSP-Amio, Michel Jacobs, à l’issue d’un énième round de négociations avec le ministre de la Justice. « Les agents pénitentiaires passeront de nouveau le week-end dehors », a-t-il ajouté, alors que la grève dure depuis plus de trois semaines dans les prisons wallonnes et bruxelloises.

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