Pascal Vanderveeren, l'un des avocats de Patokh Chodiev. © BELGA/Laurie Dieffembacq

Kazakhgate: Chodiev cherche à trouver un arrangement avec l’État belge pour sa réputation

Patokh Chodiev constate qu’aucun grief n’a été porté contre lui dans la commission d’enquête parlementaire Kazakhgate qui a cependant porté atteinte à son image d’homme d’affaires. Opposé à la commission dans une triple procédure judiciaire, il a invité ses conseils à tester la possibilité que l’État belge fasse son « examen de conscience » qui pourrait se formaliser par des « excuses », a indiqué vendredi l’un de ses avocats, Pascal Vanderveeren.

M. Chodiev a signé en 2011 une transaction pénale élargie sur laquelle s’est penchée la commission d’enquête parlementaire. Celle-ci s’est interrogée sur une éventuelle immixtion extérieure dans les processus législatifs et judiciaires en amont de cette signature. « Aujourd’hui, par la faute de l’État belge, nous supportons les conséquences négatives de cette commission et c’est précisément cela qu’une transaction pénale a pour objectif d’éviter », a indiqué Maître Vanderveeren.

La publicité faite autour des ennuis judiciaires passés de M. Chodiev nuisent à sa réputation au risque que lui soient fermées certaines portes sur certaines places financières.

En cas de « settlement », une « lettre » dans laquelle l’État éprouverait notamment de la « compréhension pour les effets négatifs » subis par le milliardaire, « nous laissons tomber la procédure contre l’État belge », pas contre le président de la commission d’enquête Dirk Van der Maelen ou le député Georges Gilkinet (Ecolo) dans le collimateur.

Patokh Chodiev cherche à « éviter les conflits » alors que les travaux de la commission d’enquête ont eu un certain « retentissement » et qu’il a dû « se démener, avec ses activités professionnelles, pour redresser le flambeau ».

La défense du milliardaire évoque la « calomnie » et la « diffamation » alors qu’ont été évoqués durant les travaux les liens de M. Chodiev avec la mafia et les milieux criminels. Ces informations provenaient de sources à la Sûreté de l’État et au Parquet mais Me Vandermeeren pointe la « subjectivité » de la présidence de la commission d’enquête et l’organisation de fuites dans la presse comme autant d’éléments qui ont « pollué » son fonctionnement.

Accompagné de Baudouin Velge, administrateur de sociétés du Bel 20, ancien chief economist de la FEB, et associé gérant d’Interel, conseil en lobbying, Me Vanderveeren a paraphrasé le slogan « jobs, jobs, jobs » du Premier ministre Charles Michel pour dénoncer l’obsession « MR, MR, MR » du président de la commission d’enquête Dirk Van der Maelen. L’avocat a également fait écho au « ministre Didier Reynders qui a dû manger son pain noir », comme a dû le faire M. Chodiev, « personnalité de premier plan ».

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