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Karl-Heinz Lambertz : il est temps de passer à « une Belgique à quatre »

Les germanophones de Belgique dont l’autonomie ne cesse de croître depuis la création de son conseil culturel en 1973 attendent de pouvoir prendre langue avec la Région wallonne afin de pouvoir mieux encore s’affirmer dans le cadre d’une Belgique à quatre entités fédérées.

Le ministre-président Karl-Heinz Lambertz l’a rappelé mardi dans son discours prononcé à l’occasion de la Fête de la Communauté germanophone dont la célébration s’inscrit désormais traditionnellement le même jour que la Fête du Roi, le 15 novembre.

Après la « bicéphalité » Communautés-Régions en vertu de laquelle s’est opérée la construction de l’Etat fédéral belge, il est temps de passer à « une Belgique à quatre », a indiqué M. Lambertz. L’idée de voir la Communauté germanophone muer en Région, entité égale à la Flandre, la Wallonie et Bruxelles n’est cependant pas partagée par tous, comme l’a rappelé cette semaine le président de la Chambre André Flahaut. Pour Karl-Heinz Lambertz, il ne faut pas se focaliser sur les appellations. « Je parle de quatre entités, on peut l’appeler comme on veut »… pourvu que les germanophones puissent « gérer toutes les compétences » régionales censées leur revenir.

Le discours du ministre-président intervient un mois après les accords institutionnels du 11 octobre conclus au fédéral en vue du renforcement de l’autonomie des entités fédérées. La prochaine étape pour les germanophones est de s’asseoir à table avec la Région wallonne. « Le moment que nous vivons est d’égale importance avec les deux grandes étapes qui ont marqué l’acquisition de notre autonomie, la création du conseil culturel en 1973 et l’octroi du pouvoir décrétal et la création du gouvernement en 1984 », a commenté M. Lambertz.

Le Vif.be, avec Belga

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