L’ancien ministre PS de la Coopération au développement, Jean-Pascal Labille, a réprouvé mardi, sur les ondes de La Première (RTBF), la franchise de son successeur, Alexander De Croo (Open Vld). Ce dernier avait condamné ouvertement samedi le climat de répression régnant en RDC à l’approche des élections.
M. De Croo « se comporte plus comme le CEO d’une multinationale » que comme une ministre, a affirmé M. Labille. « En Afrique, le temps des leçons est terminé », a-t-il ajouté, même s’il admet qu' »en aparté, des choses se disent ».
« Publiquement, on ne peut pas tout dire », selon le socialiste, car « les relations se construisent pas à pas » et « peuvent être détruites rapidement ».
En tournée au Congo avec le ministre des Affaires étrangères Didier Reynders, Alexander De Croo a dénoncé samedi « la situation face à laquelle nous nous trouvons, avec son lot d’arrestations, de justice arbitraire et d’interruption de l’internet mobile et du trafic des SMS », qui n’est selon lui « pas tolérable ».
Salués unanimement par l’opposition congolaise, ces propos ont pourtant été critiqués pour leur franchise en Belgique par certains médias et responsables politiques.
