© Frédéric Pauwels

Jean-Claude Van Cauwenberghe, verni, expose ses toiles à Bruxelles

L’ancien ministre-président wallon expose ses toiles à la galerie Artfiler, avenue Louise. « Ombres et lumières », que ça s’appelle. L’artiste y fait alterner paysages carolorégiens et provençaux, plaqués de couleurs vives. Le vernissage, jeudi soir, a attiré une assemblée plutôt férue de politique cauteleuse que de peinture naïve. Les oeuvres, accrochées là jusqu’au 15 décembre, se vendent bien. Surtout les « ombres », bizarrement.

En amateurs d’art, en camarades, en voisins ou les trois à la fois, ils sont venus nombreux, sous l’oeil réjoui de l’artiste et du galeriste, heureux d’appliquer tant de gommettes rouges à côté des toiles déjà vendues.

Devant les caméras de la RTBF, aussi, venues lorgner avec gourmandise les deux ministres (Olivier Chastel et Paul Furlan), les deux anciens bourgmestres (Jacques Van Gompel et Eric Massin), l’ancien président du Parti socialiste (Philppe Busquin) et une grande partie de ce que Charleroi compte d’avocats, d’hommes politiques, de syndicalistes, et, oui, de journalistes.

Mais ce beau petit peuple répond moins goulûment aux oeillades de la télévision de service public. Peur d’afficher son snobisme au JT ? En tout cas, ils seront nombreux à refuser l’interview. Eric Massin ne se défile pas. « De quoi on parle ? Ben, de peinture, da ! », pouffe-t-il en appuyant son accent de Gilly.

Le héros du jour, lui, n’a pas peur de s’en amuser : « je n’expose pas, je m’expose ». Comme si les toiles valaient plus (entre 200 et 1500 euros, quand même, la pièce) pour leur auteur que pour leur qualité intrinsèque. Il faut dire que si l’artiste affiche une certaine expérience (il peint en dilettante depuis un quart de siècle) et est conseillé par une pointure de la peinture, l’expressionniste carolo Charles Szymkowicz, les compositions de Van Cau se caractérisent par une naïveté, voire une maladresse, qui tranche avec la maestria qui l’a guidé pendant sa carrière politique : les meilleurs contrebandiers ne deviennent pas tous un Douanier Rousseau.

Nicolas De Decker

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