Egbert Lachaert

« Je ne veux pas transformer l’Open VLD en petit club de droite »

Le chef de groupe de l’Open Vld à la Chambre, Egbert Lachaert, a été élu à la présidence du parti libéral flamand, succédant à Gwendolyn Rutten. Il avait accordé un entretien à Knack en février dernier. Extraits.

Egbert Lachaert a attendu longtemps avant de se présenter au poste de président de l’Open VLD. Il espérait une formation fédérale plus rapide. « Cette situation n’est pas idéale pour nous », dit-il à notre confrère de Knack.

Vous avez déclaré au Belang van Limburg qu’une coalition Vivaldi était possible. Un arc-en-ciel avec le CD&V est-il tellement plus supportable pour vous ?

Egbert Lachaert: pour moi, la note du président du PS, Paul Magnette, en particulier, était inacceptable comme base d’un gouvernement arc-en-ciel. Si notre coalition gouvernementale préférée – celle avec la N-VA et le PS – n’est pas possible, Vivaldi est effectivement une possibilité.

Pourquoi le CD&V et l’Open VLD s’accrochent-ils autant à la N-VA ? Vous ne vous cachez pas derrière le dos de quelqu’un d’autre ?

Nous ne nous cachons pas derrière quoi que ce soit. Il est logique d’essayer d’abord de trouver une majorité dans chaque groupe linguistique. Si ça ne va pas, tant pis. Mais vous devez essayer. L’essentiel pour nous est un gouvernement qui soit suffisamment bleu.

Selon certains, la N-VA est socialement et économiquement plus bleue que l’Open VLD.

Nous sommes alliés sur ce plan, car la N-VA a repris notre programme. Devons-nous pour cela abandonner nos principes ? Non. La différence avec la N-VA est évidente. Par exemple, nous ne laisserions jamais tomber un gouvernement à cause d’un pacte non contraignant des Nations unies.

Vous voulez redéfinir les principes de base du parti libéral. Lesquels ?

Les gens doivent d’abord nous associer aux questions socio-économiques et à la réduction des impôts. Nous n’avons aucune raison d’être si nous allons à l’encontre de cela.

En passant 20 ans dans un gouvernement sans réduire substantiellement la charge fiscale ?

Je ne suis pas d’accord. Le tax shift s’est avéré être une réduction d’impôts de 9 milliards. C’est substantiel, non ? Il y a eu deux gouvernements qui ont réduit les impôts : Charles Michel et le premier gouvernement Verhofstadt. Les coalitions qu’il y a eu entre ces gouvernements ont porté atteinte à notre crédibilité. Mais il y a de l’espoir : les études post-électorales montrent que nous avons un peu reconstruit cette crédibilité au cours des années suédoises.

Quels sont les autres principes libéraux ?

La sécurité. Si l’argent doit aller quelque part dans les années à venir, malgré le budget serré, il doit aller à la Justice. À propos de cette rigueur : le niveau fédéral a progressivement atteint les limites. Les pouvoirs qui restent sont surtout tâches essentielles. Mais au niveau flamand, avec ses nombreux systèmes de chèques pour la formation et les coachs de carrière de toutes sortes, il y a encore des économies à réaliser.

Vous avancez également la migration et l’intégration.

Je veux prolonger les idées de Bart Somers. Pour les libéraux, vous faites partie de la société lorsque vous travaillez ou que vous cherchez du travail, quelle que soit votre origine. Aujourd’hui, l’Open VLD est encore trop un parti d’hommes et de femmes blancs. Mes coéquipiers seront divers. Je ne veux pas transformer l’Open VLD en un petit club de droite borné.

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