Jan Jambon (N-VA). © Belga

Jan Jambon (N-VA) pourrait devoir fournir des explications sur ses fréquentations

Le passé du chef de groupe N-VA à la Chambre Jan Jambon, qui a notamment côtoyé des nostalgiques du Front de l’est, continue à susciter des commentaires, y compris à présent sur les bancs du MR.

Jan Jambon pourrait devenir vice-premier ministre dans le gouvernement fédéral. « Si effectivement, dans les fréquentations passées, parce qu’on remonte dans un passé, il y a des choses extrêmement problématiques de la part de Jan Jambon, il y aura très très clairement des explications à fournir », a indiqué lundi sur Bel RTL la députée européenne Frédérique Ries.

La députée libérale a été interrogée à propos du futur partenaire du MR, la N-VA, vertement critiquée par les autres partis francophones qui la voient tantôt à l’ultra-droite tantôt comme un parti raciste. « Il ne faut pas confondre. La N-VA, ce n’est pas nécessairement l’extrême droite. Et il y a des gens avec qui on peut travailler. Moi, j’aime à connaître les personnes. Je vois une série de valeurs qui ne sont pas les nôtres au niveau européen », a indiqué Frédérique Ries, rappelant qu’elle avait voté contre l’accession des nationalistes flamands au sein du groupe libéral au Parlement européen.

La députée européenne regrette cependant les attaques du parti socialiste qui s’est positionné dimanche contre un gouvernement d' »ultra-droite ». Citant Camus, Frédérique Ries a répondu que « mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde ». En brocardant l’ultra-droite, le PS a évoqué « l’extrême droite », a-t-elle dit. « C’est tellement énorme et tellement insultant que cela ne suscite pas de commentaire. »

Le député Christian Brotcorne (cdH) se réjouit de voir que certains MR s’inquiètent enfin

Le député Christian Brotcorne (cdH) s’est réjoui lundi dans un communiqué de voir la députée européenne libérale Frédérique Ries « découvrir » les « fréquentations douteuses » de certains membres éminents du parti nationaliste flamand « avec lequel son parti, le MR, s’apprête pourtant à collaborer au fédéral ».

Christian Brotcorne s’étonne cependant du double langage du MR, Frédérique Ries ayant refusé l’adhésion de la N-VA au sein du groupe libéral au Parlement européen avant que les réformateurs ne décident de s’engager aux côtés des nationalistes au gouvernement fédéral. « C’est parce qu’il s’agit d’un parti anti-européen et anti-belge que le cdH a toujours dit qu’il refuserait de gouverner avec le parti nationaliste flamand », a rappelé le député centriste. Selon lui, « ceux qui se posent des questions sur le passé devraient plus encore s’inquiéter de l’avenir qu’ils peuvent proposer aux Belges avec de tels alliés ».

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