Jan Jambon © Belga

Jambon regrette que le Vlaams Belang n’ait pas été forcé à prendre des responsabilités

Le ministre-président flamand Jan Jambon a regretté mardi, devant des étudiants en sciences politiques de l’université de Gand, que le Vlaams Belang n’ait pas été contraint de prendre une forme de responsabilité à la suite des pourparlers de formation du gouvernement flamand.

« La tâche du Vlaams Belang est maintenant très simple: il se présentera aux prochaines élections avec des propositions irréalistes, qui ne passeraient pas la rampe élémentaire de l’État de droit, mais qui lui assureront à nouveau beaucoup de sièges », a commenté le nationaliste flamand.

Son parti, la N-VA, a négocié plusieurs semaines en vain avec la formation d’extrême droite, après des élections qui ont vu le « Belang » remonter à la 2e place dans le paysage politique flamand. Les autres partis flamands ont en revanche respecté le cordon sanitaire contre l’extrême droite, l’empêchant ainsi d’accéder au pouvoir.

Devant les étudiants du professeur Carl Devos, M. Jambon a regretté cette situation. « Si, d’une manière ou d’une autre, nous parvenions à les forcer à prendre leurs responsabilités, une grande part de leur électorat comprendrait que leurs formules magiques sont totalement irréalistes. Nous ne nous serions pas inclinés devant toutes leurs demandes, mais nous aurions voulu les impliquer dans l’une ou l’autre formule de gouvernance », a-t-il exposé.

Plusieurs étudiants ont interrogé le chef du nouvel exécutif flamand (N-VA, CD&V, Open Vld) sur le niveau d’ambition climatique de la Flandre, jugé trop faible par ses détracteurs. M. Jambon a répondu en parlant d’un nécessaire équilibrage avec les intérêts économiques et d’une approche à ses yeux réaliste, qui fait confiance au progrès technologique à travers la recherche et l’innovation.

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