Selon le ministre de l’Intérieur Jan Jambon (N-VA), après une série d’attentats la culture de la sécurité a changé et la population n’est pas contre des contrôles poussés. « Les gens escomptent cela », a-t-il affirmé mardi lors d’une intervention télévisée sur la VRT après l’attentat-suicide perpétré à Manchester lundi soir.
Jan Jambon, qui était plus tôt à un congrès à l’étranger sur le terrorisme, a reconnu avoir pris contact avec le centre de crise après avoir appris la nouvelle. « La première question est: y a-t-il des liens avec la Belgique? Est-ce qu’il y a des victimes belges? Ce sont les questions évidentes », a détaillé le ministre. « Heureusement c’était négatif », a-t-il conclu.
Le ministre a poursuivi en expliquant que lors d’évènements, comme au Sportpaleis, la sécurité des espaces privés et publics doit être assurée par les responsables respectifs. « Ceci est coordonné par la police locale. Pour certains évènements nous procédons aussi à des analyses de la sécurité. Ce qui s’est passé à Manchester est précisément pourquoi nous sommes au niveau trois de la menace. La probabilité d’un attentat est réelle. Le coeur de la menace, ce sont les cibles faciles (soft targets, NDLR), les évènements ou les endroits avec beaucoup de monde. »
Le ministre a confirmé qu’il ne prendrait pas de nouvelles mesures, mais que les lignes directrices restaient valables. Interrogé sur l’acceptation par la population de contrôles supplémentaires, comme lors des festivals, le ministre a affirmé recevoir comme commentaire général que si ceux-ci n’étaient pas en place, les individus auraient peur. « Les gens escomptent cela. Je reçois plus de messages de personnes qui affirment qu’elles n’ont pas été contrôlées à Zaventem, que de gens qui se plaignent d’être contrôlés trop souvent », a souligné le ministre.
« Notre culture de la sécurité a été modifiée par tous ces évènements terribles », a conclu le ministre.
