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Jambon annonce malgré lui une possible hausse de l’amende pour usage d’un autocollant VL

Le ministre de l’Intérieur Jan Jambon (N-VA) a annoncé, un peu malgré lui, un projet d’arrêté royal prévoyant de doubler à terme l’amende infligée aux automobilistes ayant remplacé la mention B(elgique) par VL(aanderen) sur leur véhicule, ressort-il de sa réponse à une question écrite d’un de ses co-listiers, le député Brecht Vermeulen.

Actuellement, le fait de recouvrir le sigle B de sa plaque d’immatriculation par la mention VL est passible d’une amende de 55 euros, conformément à un arrêté royal datant de 2001. A l’avenir, ce montant devrait passer à 110 euros.

« On travaille pour le moment à la préparation d’un arrêté royal destiné à transformer ce type d’infraction en infraction de deuxième degré (passible d’une perception immédiate de 110 euros) », a répondu le ministre reconnaissant que la couverture de la mention B n’avait pas d’influence sur l’identification de l’immatriculation du véhicule.

Le doublement du montant de cette amende a été relevé par le quotidien « La Capitale » selon lequel, entre 2012 et 2014, 58.264 automobilistes ont été verbalisés sur base de l’arrêté. Le quotidien déduit du nombre élevé de néerlandophones verbalisés (37.734 en Flandre, contre 14.956 en Wallonie et 5.574 à Bruxelles) que le recouvrement par le sticker « VL » en est la raison principale.

La réponse de Jan Jambobn a fait sortir le Vlaams Belang de sa boîte. Pour la formation flamande d’extrême droite, Jan Jambon et la N-VA organisent la chasse à un symbole du mouvement flamand.

Le porte-parole du ministre a quant à lui tenu à dire que M. Jambon n’a fait qu’un état des lieux d’un projet d’arrêté royal du gouvernement sortant « qui ne reflète absolument pas le point de vue du ministre ».

L’arrêté royal lui-même relève de la compétence du ministre de la Mobilité et ne concerne le ministre de l’Intérieur que dans la mesure où la police doit constater les infractions. Le texte lui-même n’a pas encore fait l’objet d’une discussion entre les ministres concernés. La couverture du B par le sigle VL ne constitue nullement une priorité pour M. Jambon parce que « la problématique n’a rien à voir avec la sécurité », a encore précisé le porte-parole du ministre.

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