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ISPPC: le directeur général des hôpitaux suspendu de ses fonctions

Le conseil d’administration de l’ISPPC (Intercommunale de Santé du Pays de Charleroi) a décidé, vendredi soir, de suspendre de ses fonctions le directeur général des hôpitaux, le docteur Philippe Lejeune. Cette décision prend immédiatement cours.

Philippe Lejeune, directeur général des hôpitaux, était mis en cause depuis plusieurs semaines dans différents dossiers. L’un de ceux-ci concernait le montant de ses rémunérations, qui lui étaient attribuées sur base d’une convention basée entre l’ISPPC et la SPRL qu’il avait créée, à hauteur de 335.000 euros annuels.

Un second dossier évoquait de possibles errements, dans l’utilisation de matériel de l’institution, et particulièrement d’une « machine à ratas », un appareillage de l’institution qui avait servi à confectionner de la nourriture pour des festivités organisées à Merbes-le-Château, dont il est le bourgmestre socialiste.

Il aurait également utilisé du charroi de l’ISPPC pour le transport de ce matériel, ce qu’il niait. L’administrateur général Laurent Levêque a été appelé à occuper temporairement les fonctions de Philippe Lejeune.

Des budgets Inami pour la dentisterie n’auraient pas abouti dans les caisses des hôpitaux

Le conseil d’administration de l’Intercommunale de Santé Publique du Pays de Charleroi (ISPPC), réuni vendredi pour examiner le sort à réserver au directeur général de l’institution, s’est également penché sur des montants qui auraient été versés par l’Inami à destination des services de dentisterie, sans y parvenir.

Un courrier en ce sens est parvenu mercredi à l’administrateur général de l’institution, Laurent Levêque, ainsi qu’aux membres du conseil médical de l’ISPPC, a-t-on appris vendredi.

En confirmation de ce courrier, il est apparu que d’importants montants versés par l’Inami et destinés aux stagiaires en dentisterie de l’institution ne seraient pas parvenus dans les caisses de l’ISPPC. Il est convenu que pour chaque stagiaire en dentisterie, l’Inami débourse environ 12.000 euros, destinés à couvrir les frais d’encadrement de ces stagiaires, endossés par l’ISPPC. Or, selon le courrier parvenu aux responsables médicaux de l’ISPPC, ces montants auraient été détournés en direction d’une responsable.

Le préjudice actuellement chiffré concernerait 12 à 14 stagiaires, et aurait déjà donné lieu, l’an dernier, à des malversations s’élevant à 240.000 euros.

Le courrier dénonçant ces possibles agissements a été transmis au parquet de Charleroi et fait l’objet d’une enquête interne, avec notamment l’audition de la responsable du service, actuellement absente, indique encore le conseil d’administration de l’ISPPC.

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