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ING: la banque réfute vouloir payer les plus de 55 ans pour qu’ils restent chez eux

ING Belgique a réfuté jeudi la conclusion selon laquelle, dans le cadre de son plan social, elle paiera les plus de 55 ans pour qu’ils restent chez eux. « Nous sommes d’ailleurs d’accord avec ce vers quoi le gouvernement veut aboutir: garder les gens au travail le plus longtemps possible.

 » Notre plan de transformation va dans cette direction et nous le défendons », a assuré son administrateur délégué Erik Van Den Eynden à l’occasion de la publication des résultats semestriels de la banque.

Le gouvernement a pour objectif de garder les travailleurs plus longtemps au travail et voit ce système d’un mauvais oeil. Dans le cadre des récentes discussions budgétaires, il a dès lors décidé de mettre en place des amendes visant à sanctionner les entreprises qui permettent à des salariés de rester chez eux tout en continuant à percevoir entre 50 et 80% de leur dernier salaire.

Selon l’âge des travailleurs, elles devront payer une « cotisation d’activation » de 10 à 20% du salaire brut des personnes renvoyées à la maison. Une amende due tous les mois jusqu’à la retraite effective du salarié concerné.

Chez ING, environ 1.500 personnes, qui ont plus de 55 ans et au moins dix ans d’ancienneté dans l’entreprise, sont éligibles à ce type de départ anticipé. La direction ignore toutefois encore précisément combien d’entre eux profiteront de cette opportunité. Elle devrait avoir une vue plus claire de la situation vers la fin septembre ou au début octobre.

Le patron de la banque confie être en contact avec les cabinets ministériels sur la question. Le texte législatif « n’est d’ailleurs pas prêt », fait-il remarquer. Il n’est donc pas en mesure de quantifier financièrement les effets de telles amendes. « Mais si cela se retrouve dans la loi, on assumera », assure-t-il.

Erik Van Den Eynden affirme partager, sur le principe, le point de vue de l’exécutif fédéral sur la question. D’après lui, le plan social de la banque va dans cette direction. Il reconnait tout de même que l’employeur porte une part de responsabilité. Mais ce n’est pas ING qui décide qui, parmi les plus de 55 ans, va rester. « Cela reste avant tout un choix individuel », souligne-t-il.

« Je n’ai pas encore eu quelqu’un qui m’a dit ‘C’est une très bonne idée, Erik! ‘ parce que je vais le payer pour rester chez lui », ajoute-t-il. Les travailleurs voient par contre cela comme une opportunité de donner un nouvel élan à leur carrière, selon lui. « Ils ont souvent des projets et veulent rester actifs. Cela peut leur permettre de se réintégrer dans la société. Nous voulons leur donner des perspectives », soutient l’administrateur délégué.

Enfin, l’intégration de Record Bank, filiale d’ING, au groupe « se poursuit ». Près de 500 agences indépendantes, essentiellement situées en Flandre, vont disparaître dans le cadre de la restructuration en cours. L’intégration opérationnelle de la cinquantaine d’agences restantes se fera vers la mi-2018.

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