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Inégalités scolaires: la Belgique peut mieux faire

La Belgique figure 28e sur 38 pays riches au classement des inégalités dans les trois cycles d’enseignement, selon le rapport Innocenti 15 publié mardi par l’Unicef, intitulé « Un départ dans la vie marqué par les injustices – Inégalités scolaires chez les enfants dans les pays riches ». Le pays, dans le haut du classement pour les cycles préscolaire et primaire, rétrograde par contre pour ce qui est du secondaire.

Le rapport analyse les inégalités scolaires aux niveaux préscolaire, élémentaire et secondaire dans 41 pays parmi les plus riches, membres de l’UE et de l’OCDE. Il se penche également sur le lien entre les performances des enfants et des facteurs comme l’activité des parents ou le parcours migratoire. Il montre notamment qu’en Belgique, la quasi-totalité (99,2%) des enfants fréquentent l’enseignement préscolaire au moins une heure par semaine pendant l’année précédant l’âge officiel d’entrée en cours élémentaire. Par ailleurs, il « confirme à nouveau qu’en Belgique, l’impact de la situation socioéconomique des enfants est important ». En témoigne la différence moyenne (68 points) dans les scores de lecture entre les jeunes de 15 ans dont les parents exercent un métier de statut élevé et les autres, qui fait que le pays se classe à la 34e place sur 38.

Le pays est par contre à la 9e place sur 29 s’agissant de l’écart de réussite en compréhension écrite en quatrième primaire. « Comme pour l’ensemble des pays mentionnés dans ce rapport, la situation des enfants en matière d’inégalités scolaires en Belgique doit continuer à être améliorée », en conclut le Fonds des Nations unies pour l’enfance, même si celui-ci reconnaît que des initiatives existent pour réduire ces inégalités tout en augmentant la performance des enfants.

De manière plus large, le rapport souligne que dans tous les pays où les données étaient disponibles, les élèves de 4e primaire dont les parents ont un emploi qualifié se montrent globalement les plus compétents en lecture. L’Unicef formule plusieurs recommandations, comme des services de garde et d’éducation de qualité pour tous. Les politiques doivent aussi « garantir qu’aucun élève n’accumule de retard au point de se trouver privé des compétences indispensables à sa pleine contribution dans la société ». « Notre rapport montre que les pays peuvent offrir aux enfants le meilleur des deux mondes: ils peuvent tout à la fois atteindre des normes d’excellence en matière d’éducation et avoir un faible degré d’inégalités », commente le Dr Priscilla Idele, directrice du Centre de recherche Innocenti. « Mais tous les pays riches peuvent et doivent faire plus pour les enfants issus de milieux vulnérables, car ces enfants risquent davantage d’être défavorisés. »

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