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Incendie au complexe Imagix : l’auteur présumé est recherché

L’incendie qui a tué un pompier et détruit une partie du complexe Imagix dimanche matin à Mons serait d’origine volontaire. L’auteur présumé a été identifié et est recherché, a indiqué le procureur du Roi de Mons. Le feu aurait été déclenché par le jet d’un cocktail Molotov après la fermeture de la discothèque « Le Premium ».

« Un jeune aurait été expulsé de l’endroit entre 6 heures et 6 heures 30 après une altercation », a précisé le procureur du Roi. « Il aurait menacé de revenir pour bouter le feu avec un cocktail Molotov. Nous n’avons pas plus de détails sur le départ du feu. Les experts continuent leur enquête lundi ». »

La justice et la police mettent tout en oeuvre pour localiser l’auteur présumé. « A priori, nous devons continuer à explorer toutes les pistes, mais cet individu a été identifié à le suite de nombreux témoignages. Cette piste est donc privilégiée », a encore indiqué le procureur du Roi. « Ce jeune est de la région de Mons-Borinage.

Nous espérons que cette personne, qui n’est pas chez elle, se reconnaîtra et qu’elle comprendra qu’il est dans son intérêt d’assumer ses responsabilités et de s’expliquer. Un incendie avec mort d’homme n’est pas correctionnalisable. Nous avons certes pour le moment une version unilatérale que nous voulons confronter avec les explications de cette personne pour établir la vérité. Dans un cas comme celui-ci, la présomption d’innocence doit aussi être garantie », a-t-il encore ajouté.

Après de nombreux témoignages et auditions, le Parquet de Mons avait confirmé dimanche soir que la thèse d’un incendie volontaire au complexe Imagix à Mons, était privilégiée.

L’ensemble du complexe montois Imagix restera fermé jusqu’à nouvel ordre. « Les salles de cinéma n’ont pas été touchées par le sinistre mais elles restent fermées », a expliqué le directeur du site.

« Une réunion technique aura lieu lundi après-midi pour envisager la suite et l’éventuelle réouverture des salles. Il faudra par ailleurs analyser la stabilité de la structure des bâtiments touchés par l’incendie et des locaux annexes qui sont loués à divers exploitants », a-t-il ajouté.

Décès d’un pompier expérimenté

Un pompier de la première équipe d’intervention a perdu la vie dans les flammes lorsqu’une cloison est tombée sur lui, a indiqué un de ses collègues.

« Le pompier, décédé dans l’incendie de la discothèque dimanche à Mons, était expérimenté », a indiqué Denis Flasse, le commandant des pompiers. « Il était âgé d’une trentaine d’années et père d’un enfant en bas âge. »

« A notre arrivée, d’épaisses fumées se propageaient. Trois hommes sont intervenus et sont entrés dans le bâtiment dans le strict respect des procédures », a poursuivi Denis Flasse. « Un phénomène de flash-over les a surpris. Leur retraite a été perturbée par du mobilier. L’un d’entre eux a été désorienté et s’est dirigé vers le feu. Il est décédé des suites de graves brûlures. Il comptait une quinzaine d’années d’expérience, était âgé de 35 à 40 ans et père d’un jeune enfant. »

Les pompiers de Mons ont été épaulés par leurs collègues de Saint-Ghislain et par la protection civile. Ils restent sur place pour contrôler les foyers potentiels et sécuriser les lieux.

Le Vif.be, avec Belga

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