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Il y a un an l’hôtel Sheraton fermait ses portes

Le tribunal de commerce de Bruxelles a prononcé le 13 décembre 2016 la faillite de l’hôtel Sheraton, situé place Rogier à Bruxelles. Avec environ 525 chambres, il était l’hôtel le plus important de la Région, devant The Hotel qui en compte un peu plus de 400.

Environ 200 employés se sont retrouvés sans emploi, mais l’impact a cependant était limité pour le secteur et pour la commune. Un nouveau projet baptisé Rogier Hotel est actuellement en chantier. Il pourrait rouvrir par étapes dans le courant de l’année 2018.

Rolf Lennart Nordström, investisseur d’origine suédoise domicilié à Monaco, a racheté cet hôtel des années 70 en 2009 au groupe Starwood contre 1,5 million d’euros ainsi qu’un loyer lié au prolongement des activités et la réalisation de travaux, qui n’ont pas été effectués.

« Un groupe allemand aurait déjà rencontré le propriétaire avant la mise en faillite », avance Xavier Muls, secrétaire permanent du syndicat libéral CGSLB. « Etant donné que les résultats n’étaient pas au beau fixe, les avocats ont réussi à obtenir une mise en faillite. Plutôt qu’une simple fermeture de l’hôtel qui aurait bénéficié aux employés. L’hôtel était vétuste, mais le taux d’occupation tournait quand même autour des 70%. Le bâtiment a été revendu au groupe allemand Primecity pour 35 millions d’euros, ce qui constitue une belle plus-value. »

Pour les 200 membres du personnel, Eric Catry, vice-président de la Fédération Ho.Re.Ca Bruxelles, rappelle que des réunions avaient été tenues à la suite de la faillite avec Actiris pour étudier les propositions faites par d’autres groupes et rentrer en contact avec les hôtels en demande de personnel. Si certains ont par ce biais retrouvé un poste, il s’agirait d’une minorité, selon Xavier Muls: « Le personnel se situait surtout dans la tranche d’âge 40-50 ans. Même si l’activité du secteur reprend, les employeurs hésitent encore à engager et je ne suis pas convaincu que les repreneurs du Sheraton vont se diriger vers les anciens employés ».

La fermeture du Sheraton n’a pas saturé le secteur bruxellois, qui compte plus de 27.000 chambres hôtelières, mais aussi quelque 299 appart-hôtels, des résidences de tourisme (600-700), du cohébergement ou encore du tourisme social et une offre de camping. « L’impact a été fortement dilué, surtout qu’à la suite des attentats, les activités hôtelières et de l’horeca sur Bruxelles ont été bien moins sollicités », explique Eric Catry. « Aujourd’hui, on renoue avec les taux de 2015, avec un taux d’occupation attendu en fin d’année autour des 70-71% ».

La Région est, elle, venue en aide à la Commune de Saint-Josse-ten-Noode grâce à un accord signé entre les parties. « La Région a suppléé à ce manque à gagner et, sans cette intervention, la commune aurait été en difficulté », souligne le bourgmestre Emir Kir. Selon le règlement communal qui taxe les hôtels 4 étoiles de plus de 100 chambres à 1.800 euros par chambre, l’arrêt de l’activité hôtelière au Sheraton aurait pu représenter une perte de 900.000 euros par an.

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