Stéphane Moreau © BELGA/Bruno Fahy

Il n’y a pas de tabou sur Stéphane Moreau

Le nouveau conseil d’administration de Publifin n’a pas de tabou à propos du rôle futur de Stéphane Moreau, a assuré jeudi son président, Paul-Emile Mottard, sur les ondes de La Première.

Le bureau de consultance Mc Kinsey mène actuellement un audit sur le pôle industriel que constitue Nethys, une filiale de Publifin dirigée par M. Moreau. La gestion et le « management » sont visés par l’étude.

« Il n’y pas de tabou sur Stéphane Moreau. Ce qui se passait avant est terminé. Nous allons modifier le fonctionnement et le management, il sera beaucoup plus clair et l’avenir de Stéphane Moreau ne dépendra pas uniquement du problème de rémunération mais aussi de savoir si c’est l’homme qu’il faut pour gérer le groupe », a déclaré M. Mottard. La question devrait être tranchée dans les semaines à venir.

Le président de Publifin n’entend toutefois pas résumer l’avenir de Nethys à la seule question de son dirigeant. « Il n’y a pas un problème avec Stpéhane Moreau. Il y a la préoccupation du développement d’un groupe industriel (…) Ramener tout le débat Nethys à la seule question de Stéphane Moreau est une erreur que je ne veux pas commettre », a-t-il ajouté.

Les recommandations de la commission d’enquête du parlement wallon sont en cours d’exécution mais le président de Publifin s’est montré clair: il n’est pas question de démanteler le groupe. « La commission d’enquête propose le démantèlement du groupe. La volonté des Liégeois n’est pas de démanteler le groupe Publifin-Nethys. Nous ne sommes pas d’accord. Nous sommes quand même dans un Etat de droit. Il y a des actionnaires -la Ville, les communes, la province- et ce sont eux qui décideront du nouveau modèle de Nethys ».

Les journées de mardi et de mercredi ont été riche en déclarations politiques, depuis le refus d’Ecolo de siéger dans un conseil d’administration tant que M. Moreau était en place jusqu’à la mise au point du cdH national selon qui M. Moreau ne peut plus exercer quelque responsabilité que ce soit dans le groupe. Le nouveau président du conseil d’administration dit vouloir ramener la sérénité dans le groupe public. Cela passe par une autre culture. « Le problème de Nethys, c’est que l’argent a pris beaucoup trop d’importance dans les rémunérations, l’octroi des jetons de présence. Les valeurs d’une société publique doivent reprendre toute leur place ».

De longue date, plusieurs communes se plaignent de l’opacité du groupe, en particulier dans la gestion de Resa, l’opérateur de gaz et d’électricité. La transparence sera de mise, a affirmé le président. Les communes décideront de la distribution des dividendes qui leur reviennent. « Ce n’est plus la filiale qui va gérer la maison-mère », a dit M. Mottard.

Un nouveau conseil d’administration dirigera l’opérateur. Il sera composé de 11 membres afin d’y inclure les écologistes. « Je ne sais pas s’ils viendront mais c’est l’esprit de la démarche ».

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