Le ministre-président bruxellois Rudi Vervoort. © BELGA

« Il est plus opportun de créer un espace de dialogue qu’une réforme de l’État »

Plutôt que d’envisager une septième réforme de l’État, il faut oeuvrer à la mise en place d’un espace de dialogue où les différentes entités du pays peuvent traiter d’égale à égale. C’est du moins le message, sous forme d’espoir, qu’a voulu faire passer lundi le ministre-président bruxellois Rudi Vervoort, devant plusieurs centaines d’étudiants de la faculté de sciences politique de l’université catholique de Louvain (UCLouvain).

« La capacité à trouver un espace de dialogue indispensable est sans doute la faille dans la sixième réforme de l’État. On n’est pas arrivé à trouver une capacité à dégager un intérêt qui soit commun entre les différents niveaux de pouvoir. Dans ce contexte, Bruxelles est à la fois un caillou dans la chaussure et un atout car elle impose aux différentes composantes de dialoguer », a notamment dit Rudi Vervoort, dans le contexte du débat sur le pacte national d’investissements.

Après les Premiers ministres Elio Di Rupo et Charles Michel, en 2013 et 2015, et les ministres-présidents Rudy Demotte (Fédération Wallonie-Bruxelles) en 2014, Paul Magnette (Région wallonne) en 2016 et Geert Bourgeois (Région flamande) en 2017, Rudi Vervoort a pris lundi possession du pupitre de professeur d’un jour pour dispenser la leçon inaugurale du cours de sciences politiques de l’UCLouvain.

Plusieurs centaines d’étudiants, principalement de niveau BAC1, l’ont écouté attentivement, à propos de la difficulté de faire vivre la zone centrale du pays dans sa dimension de métropole, dans le contexte institutionnel belge.

Enfermée institutionnellement dans ses 162 km2, Bruxelles n’a pas été pensée dans cette dimension, à l’image des autres grandes villes du monde telles que Londres, Lisbonne ou Berlin, qui sont confrontées aux mêmes défis de croissance démographique, de concentration urbaine, de qualité de l’air et de l’environnement, de gestion des flux de déchets, de mobilité, d’exclusion sociale, etc., a expliqué le ministre-président bruxellois.

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