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Il est « irréaliste de revoir la Convention de Genève »

Revoir la Convention de Genève tel que l’a plaidé mardi le président de la N-VA Bart De Wever est « irréaliste » et « n’apporterait rien », a réagi le vice-Premier ministre CD&V Kris Peeters dans l’émission Terzake, sur la VRT. Selon lui, à travers certaines de ses déclarations, M. De Wever « amène les gens sur une mauvaise voie ».

« Revoir la Convention de Genève implique un débat avec 145 pays. Il y a un certain nombre de pays qui ne l’ont pas signée, comme à l’époque la Libye de Khadafi, ou encore l’Arabie Saoudite si je ne me trompe pas. Je ne souhaiterais pas me retrouver du même côté que ces pays qui disent ‘la Convention de Genève, ce n’est pas pour nous' », a indiqué M. Peeters. Pour Bart De Wever, il importe de réfléchir à une révision de la Convention de Genève qui permet aux réfugiés d’accéder au régime plein de la Sécurité sociale, particulièrement avantageux en Belgique. « Est-ce que les réfugiés mettent en danger la Sécurité sociale ? La réponse est ‘non' », a réagi Kris Peeters, rappelant que l’impact des allocations familiales avait été évalué à 6 millions d’euros sur un budget de 6 milliards d’euros. « Si on affirme que la Sécurité sociale est en danger, il faut pouvoir le démontrer avec des preuves solides », a ajouté le vice-Premier ministre CD&V. Kris Peeters a souligné que la première des missions était d’accueillir correctement les réfugiés. « Notre solidarité a évidemment des limites. Mais mon sentiment est que nous n’avons pas encore atteint ces limites », a-t-il précisé. Il a estimé qu' »avec certains raccourcis, (Bart De Wever) amenait les gens sur une mauvaise voie ». Il a notamment évoqué une comparaison faite par le président de la N-VA entre le coût de la maison de repos de sa grand-mère et le coût des demandeurs d’asile. « Nous sommes dans un débat qu’il faut pouvoir mener avec prudence », a encore jugé Kris Peeters.

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