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Hendrik Bogaert veut une interdiction générale des signes religieux dans l’espace public

Le député Hendrik Bogaert (CD&V) plaide en faveur d’une interdiction générale du port de signes religieux ostensibles dans l’espace public. Il y voit l’un des moyens pour garantir une société « libre et inclusive », explique-t-il dans un livre intitulé « Vivre ensemble en liberté ».

La société se fragmente de plus en plus, estime le député démocrate-chrétien. Selon lui, il est nécessaire de rogner la liberté de quelques uns pour préserver celle des autres. Si la liberté religieuse est l’un des droits fondamentaux « les plus beaux », elle ne peut être absolue.

L’interdiction préconisée par M. Bogaert viserait le port de signes d’une religion partagée par plus de 5% de la population. Il s’agirait des signes bien visibles et non de petites marques d’appartenance, comme une petite croix arborée par un chrétien ou un « hamsa » (main de Fatima) arborée par un musulman.

Des exceptions seraient prévues pour les lieux de culte, les endroits privés et les clercs. Le choix d’un seuil de 5% s’explique par l’impact faible qu’a une religion peu partagée sur la société, a précisé M. Bogaert. Le CD&V a pris ses distances avec la proposition du député. « Une telle interdiction n’est pas un moyen efficace de favoriser l’intégration. Qui plus est, cela va à l’encontre des droits fondamentaux », a-t-il fait savoir.

Parmi les autres partis, l’Open Vld a également exprimé son opposition. « Je suis un grand partisan d’une séparation stricte de la religion et de l’Etat, et aussi de la liberté de religion. L’interdiction des signes religieux va à l’encontre de ces principes et est totalement anti-libérale », a réagi le chef de groupe à la Chambre, Patrick Dewael

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