© belga

Hedebouw : « pour le moment, nous n’avons pas vu de rouge à table. Il n’y a que de l’eau plate »

Le Vif

Interrompues mardi sur le coup de midi, les discussions entre le PS et le PTB, qui avaient débuté à 11h00, reprendront après les prestations de serment des nouveaux députés wallons. « Pour le moment, nous n’avons pas vu de rouge à table. Il n’y a que de l’eau plate, aussi plate que les négociations », a déclaré Raoul Hedebouw, l’un des hommes forts du PTB, à sa sortie de la réunion.

A leur arrivée au Parlement de Wallonie mardi matin, les responsables du parti d’extrême gauche – Raoul Hedebouw, Peter Mertens et Germain Mugemangango – s’étaient étonnés du timing de cette deuxième rencontre à laquelle le PS les avait conviés. Si le socialiste Paul Magnette se disait prêt à discuter durant toute la journée « et même pendant la nuit », les élus PTB, eux, devaient en effet quitter la table des discussions à midi, heure à laquelle était prévue une prestation de serment populaire de leurs 10 nouveaux députés.

« Nous ne sommes pas dupes. Si c’est juste pour construire une histoire aboutissant à une majorité PS-MR, dont les comptabilités existent depuis longtemps, le PTB n’a pas à être là », a souligné Raoul Hedebouw. « Les ficelles sont trop grosses: mercredi passé, on participe à des discussions à la Région et le jeudi, on est mis de côté au Fédéral parce qu’on nous dit que les autres partis ne veulent pas de nous. A un moment donné, il faut arrêter de jouer avec les pieds des gens. La gauche mérite mieux qu’une histoire de com' », a-t-il ajouté.

Ecarté du Fédéral, le PTB pourrait-il faire partie de la majorité wallonne? « Ça ne va pas être facile mais nous ne fermons pas la porte à ce stade-ci », a répondu Raoul Hedebouw. « Les gens veulent une vraie rupture. Nous, nous avons un programme à défendre, notamment en matière de logements de de transports publics. Nous avons aussi des lignes rouges. On ne veut pas qu’on nous dise ‘oui, oui, oui’ puis ‘non, non, non’ à cause du carcan budgétaire », a-t-il encore indiqué.

« C’est en tout cas une nouvelle séquence qui s’ouvre. On verra ce que ça va donner », a-t-il conclu.

Au PS, ni le président Elio Di Rupo, ni Paul Magnette n’ont fait de déclaration à l’issue de cette première partie de réunion.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire