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Harcèlement en rue : le gouvernement veut des mesures plus fermes

Le gouvernement fédéral planche sur un renforcement des mesures disponibles pour lutter contre le harcèlement en rue, a indiqué jeudi soir le Premier ministre Charles Michel, à l’occasion de la tournée des bons voeux du MR à ses militants qui faisait halte à Bruxelles.

Pour M. Michel, il ne peut y avoir d’événements tels que les faits de violence, notamment à caractère sexuel qui ont émaillé la nuit de la Saint-Sylvestre à Cologne. « Le gouvernement prendra des initiatives pour combattre toutes les formes de harcèlement des femmes en rue », a souligné le Premier ministre, s’adressant aux quelques centaines de militants libéraux bruxellois présents.

Interrogé sur ce point, Charles Michel a notamment évoqué des mesures sur le plan pénal, mais n’a guère voulu en dire davantage pour le moment. Au cours de son allocution consacrée notamment aux mesures prises par le gouvernement pour diminuer les charges des entreprises et créer des emplois, M. Michel s’est attardé au « nouveau défi » de la sécurité, « la première des libertés » pour « défendre notre manière de vivre, face à l’obscurantisme et à la barbarie ».

Vice-Premier ministre MR Didier Reynders, qui préside la régionale bruxelloise du MR, a embrayé sur ce point en estimant que face à la menace terroriste, et dans le contexte international, il fallait se rendre à l’évidence, « cela va durer ». M. Reynders s’est également attardé sur l’impact de la menace et des mesures de renforcement de la sécurité prises, sur l’image de Bruxelles et son économie. « Il n’était peut-être pas toujours indispensable de permettre aux citoyens de prendre des selfies devant des blindés. On peut peut-être faire cela avec d’autres véhicules et d’autres uniformes », a-t-il commenté.

Se refusant d’emboîter le pas des tenants de la fusion des zones de police bruxelloises, le président de la régionale du MR a plaidé pour l’émergence d' »un lieu » permettant aux forces de l’ordre fédérales et locales de travailler ensemble « et peut-être dans une zone plus large, métropolitaine ».

« Lorsque les dix-neuf bourgmestres (ndlr: bruxellois) se réunissent, le bourgmestre de Vilvorde Hans Bonte se demande pourquoi il ne peut pas venir, mais il est le bienvenu », a ajouté le chef de file libéral bruxellois, précisant que dans le contexte du futur stade national qui devrait être implanté à Grimbergen, il imaginait que les communes bruxelloises contribueraient au dispositif de sécurité de la zone. On relèvera enfin qu’au cours de son allocution improvisée devant les militants, sans jamais aborder les dernières attentes institutionnelles de la N-VA, Didier Reynders s’est plu à évoquer « la Région bruxelloise au sens large où nous venons de gagner haut la main une élection: à Linkebeek », grâce au « bourgmestre Damien Thiéry ».

Le Vice-premier ministre libéral s’est aussi félicité du renforcement de la présence féminine au gouvernement avec l’arrivée de « la bruxelloise Sophie Wilmès » (ndlr: originaire de la commune à facilité de Rhode-Saint-Genèse).

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