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Grève dans les prisons: Les policiers fédéraux ont quitté Forest et Saint-Gilles

Les policiers fédéraux arrivés vendredi pour assurer la sécurité dans les prisons de Forest et de Saint-Gilles, sont aussitôt repartis, semble-t-il dans un mouvement d’humeur. Les bourgmestres de Forest, Marc-Jean Ghyssels et de Saint-Gilles, Charles Picqué, sont inquiets de l’impact que pourrait avoir cette situation.

M. Picqué en a appelé « au sens des responsabilité des instances de police fédérales face au risque de connaître des situations de tension non maîtrisable dans les prisons« . Un contact a été pris dans ce sens avec la commissaire générale de la police fédérale, Catherine De Bolle, a-t-il affirmé vendredi à l’agence Belga.

Selon Marc-Jean Ghyssels, le départ des policiers a par exemple pour effet de supprimer l’accès au préau et de suspendre l’échange de linge.

A ses yeux, il en va de la responsabilité du ministre de l’Intérieur Jan Jambon (N-VA) de faire en sorte qu’il y ait des policiers fédéraux dans les prisons en grève.

Au passage, le bourgmestre de Forest s’est dit inquiet des propos du vice-premier ministre MR Didier Reynders, qui a dit ne pas comprendre qu’il y ait grève dans les seules prisons de la partie francophone du pays, alors qu' »en tant que ministre en charge de la Régie des Bâtiments, sous le gouvernement sortant, il a validé les investissements plus élevés dans les prisons du nord du pays« .

Pour Charles Picqué, il ne peut en tout cas être question de reporter le problème sur la police zonale déjà confrontée à la gestion d’un « nombre colossal d’heures supplémentaires. Ce serait un transfert de charges inacceptable, sans compter que l’on peut imaginer que les polices zonales pourraient être gagnées par le même type de réaction« .

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