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Grève dans les prisons: L’Ordre des médecins s’inquiète et plaide pour un service minimum

Le Conseil national de l’Ordre des médecins s’inquiète samedi de la situation consécutive à la grève des gardiens de prison, qu’il qualifie d’indigne d’un Etat de droit et qui porte atteinte aux obligations internationales de la Belgique. « L’urgence sanitaire et sociale commande de prendre sans délai les mesures propres à pallier ce drame humanitaire, dont l’instauration d’un service minimum », estime-t-il.

La grève en cours affecte notamment l’accès aux soins de santé des détenus, « qui s’est encore gravement dégradé ». Dans certains établissements, les détenus ne peuvent ainsi plus consulter le médecin ni être soignés, constate l’Ordre.

De manière plus générale, « les besoins et les demandes dépassent largement la capacité de réponse des équipes soignantes malgré leur engagement envers la santé des détenus. La pratique médicale survit entre le manque de moyens et les contraintes de la gestion administrative. Les détenus représentent une population particulièrement vulnérable sur le plan physique et surtout psychique. Une attention particulière doit être portée à la prévention et à la prise en charge de leurs pathologies », plaide-t-il.

Le Conseil national rappelle enfin l’urgence du transfert des compétences en matière de santé dans les prisons du SPF Justice au SPF Santé publique.

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