Grève annoncée dans les institutions de soins hospitaliers du Hainaut la semaine prochaine

Le Vif

Les institutions de soins hospitalières hennuyers ont posé un préavis de grève qui débutera la semaine prochaine. Il s’agit « d’un arrêt de travail d’une heure maximum », a indiqué la CSC Services publics. Le syndicat souhaite exprimer sa colère face à deux arrêtés royaux.

« Comme les rassemblements sont interdits, il nous est impossible de manifester notre colère. Nous commencerons, dès lors, par des arrêts de travail dans les différents services respectifs de 1h maximum », indique la CSC Services Publics dans un communiqué.

Le syndicat informe que ces arrêts de travail auront lieu sur plusieurs sites :

  • A l’ISPPC, sur le site de Vésale (le 19 mai), à Marie Curie (le 20 mai) et dans les maisons de repos émanant de l’intercommunale de santé publique du pays de Charleroi (le 22 mai).
  • Au CHR Haute Senne à Soignies sur le site du Tilleriau et de Saint Vincent (le 19 mai).
  • et au CHU Ambroise Paré et au Chêne aux haies à Mons (le 19 mai).

La raison de la colère du personnel ? Deux arrêtés royaux de pouvoirs spéciaux pris par le Gouvernement fédéral. Celui qui permet temporairement d’exercer les fonctions d’infirmier par des professionnels de soins de santé non-qualifiés et celui relatif à la réquisition des professionnels de soins de santé. « Nous souhaitons manifester notre colère envers les mesures prises dans les deux arrêtés royaux. Nous n’attaquons en rien nos employeurs qui assurent leur travail depuis le début de la crise sanitaire », précise Mélisa Maggio, Secrétaire permanente Soins de Santé – Hainaut de la CSC Services Publics.

Le syndicat s’exprime dans une « lettre de l’apéro confinement » où il dénonce la gestion des soins de santé :

Depuis des années, le personnel des soins de santé est en souffrance.

Manque de bras et de reconnaissance, mal rémunéré par rapport à ses responsabilités.

La pénurie d’infirmier.e.s ne cesse de s’aggraver.

La dernière grogne date de l’été dernier. Depuis rien n’a changé.

Au contraire, durant cette crise Covid-19, notre ministre de la santé a décidé de brader la profession en autorisant la délégation d’actes infirmiers à des collègues non formés à l’art infirmier.

Conséquences : danger pour la qualité des soins et la sécurité des patients.

Quid de la responsabilité du soignant qui pratiquera l’art infirmier et du médecin ou de l’infirmier qui aura délégué ?

Cerise sur le gâteau, Madame De Block, nous prend pour des déserteurs en publiant un arrêté royal autorisant la réquisition.

Stop au mépris.

Cette lettre est l’apéro du confinement.

Rendez-vous après la crise pour une autre crise, la nôtre !

Une campagne photo a été initiée, cette semaine, par les travailleurs des institutions de soins hospitaliers hennuyers, ainsi que des capsules vidéos diffusées via les réseaux sociaux.

Une campagne photo a été initié, ce jeudi, par les travailleurs des institutions de soins hospitaliers hennuyers.
Une campagne photo a été initié, ce jeudi, par les travailleurs des institutions de soins hospitaliers hennuyers.© DR

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#NOUSOUBLIERONSPASMAGGIE

Geplaatst door Mélisa Maggio op Woensdag 13 mei 2020

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