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Greenpeace attaque les gouvernements wallon et flamand en justice pour la qualité de l’air

Greenpeace a envoyé une mise en demeure au ministre wallon de l’Environnement Carlo Di Antonio et à son homologue flamande Joke Schauvliege. L’organisation leur reproche un manque d’actions pour lutter contre la pollution de l’air, ainsi que d’avoir mis en place « un système de mesures inadéquat » pour évaluer la situation. Si Greenpeace ne reçoit aucune réponse convaincante dans le mois, elle portera l’affaire au tribunal.

« Ces gouvernements sont coupables d’absentéisme dans la défense de leurs citoyens contre les impacts catastrophiques de la pollution de l’air sur notre santé », selon Joeri Thijs, responsable de la campagne Qualité de l’air au sein de l’ONG. « Notre pays est à la traîne et a des scores très faibles principalement en matière d’émissions de dioxyde d’azote – provenant surtout des moteurs diesel. C’est pourquoi nous avons décidé de les attaquer en justice. »

Selon une nouvelle étude de l’Institut tropical et de santé publique suisse commandée par Greenpeace, il n’existe aucun niveau sûr de pollution de l’air. « Même quand les concentrations sont inférieures aux normes européennes, il y a tout de même un impact négatif significatif sur notre santé », fait remarquer l’organisation.

« Nous sommes tous en train d’empoisonner nos enfants, car ils sont encore plus sensibles que nous à l’inhalation d’air pollué par le dioxyde d’azote », souligne Joeri Thijs. Le risque d’asthme chez les enfants augmente ainsi de 15% à chaque fois qu’ils sont exposés de 10 µg/m³ de dioxyde d’azote. La norme européenne est fixée à 40µg/m³.

Greenpeace a effectué des tests à Bruxelles et Liège lors de la semaine de la rentrée scolaire. Les conclusions sont que les enfants transportés à l’école en voiture sont exposés à des quantités malsaines d’air pollué.

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