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Gouvernements wallon et Fédération Wallonie-Bruxelles: la revue de presse

Le Vif

La presse francophone commentait en sens divers mardi matin le casting des gouvernements wallon et de la Fédération Wallonie-Bruxelles annoncé la veille par le PS et le cdH, certains y voyant de la sagesse, d’autres la marque d’une ancienne culture politique.

« Les ténors descendent dans l’arène », titre Le Soir, constatant que de grands noms de la politique francophone s’engagent pour les entités fédérées (Magnette, Demotte, Marcourt, Milquet, Prévot). Et « après quelques années passées dans l’ombre, le gouvernement de la Communauté française va aussi exister ».

Le duo de ministres-présidents, « c’est la voie de la sagesse dans une Belgique où les entités fédérées ploient sous des compétences toujours plus larges », estime le quotidien vespéral. Qui s’étonne toutefois de voir le titre de ministre-président dont héritent Paul Magnette (Wallonie) et Rudy Demotte (Fédération) affublé d’aucune compétence.

Le Soir constate aussi qu’à elle seule, la future ministre de l’Éducation, des Bâtiments scolaires, de la Petite enfance et de la Culture, Joëlle Milquet (cdH), gérera environ 92% du budget de la Communauté française.

Le ton est radicalement différent dans La Libre. Alors que le nombre de ministres est passé de 11 à 13 sur l’ensemble des gouvernements wallon et de la Fédération, le quotidien n’hésite pas à parler d' »inflation de ministres », de « morcellement des compétences » et de « retour de l’armée mexicaine ».

« Certes, les nouveaux exécutifs sudistes n’atteignent pas la taille des gouvernements arc­-en-­ciel de 1999. Mais ils comptent quand même deux ministres de plus que les gouvernements précédents, où siégeaient pourtant trois partis. Le transfert de nouvelles compétences imposé par la 6e réforme de l’État justifiait-­il vraiment que l’on morcelle à ce point les portefeuilles? « , demande La Libre.

Même son de cloche pour L’Echo, où l’on souligne que la Wallonie doit se serrer la ceinture. Une « inflation de ministres apparaît bien malvenue », d’autant que certaines compétences sont peu fournies. Avec la participation au gouvernement de plusieurs bourgmestres de grandes villes wallonnes, le tout « donne le sentiment d’une ancienne culture politique qu’on croyait révolue ».

Pour L’Echo, PS et cdH semblent aussi démontrer qu’ils ne croient guère à une participation de leur formation à l’échelon fédéral.

L’Avenir, dressant un parallèle avec le défilé du 21 juillet, constate pour sa part qu’un Magnette « supersonique prend du galon alors que les étoiles de Rudy Demotte prennent un peu l’eau ».

« Ca sent la sueur et l’homme. Trop. Comme dans un défilé militaire, la gent féminine ne martèle guère le pavé. Plus de ministres mais moins de femmes. Elles ne sont plus que trois au front au lieu des quatre précédentes. Mais avec Joëlle Milquet qui est montée au feu, les passes d’armes risquent d’être musclées. Ca sent déjà la poudre, sortez les pétoires ».

SudPresse rejoint Le Soir en constatant que de grosses pointures sont placées à la tête des entités fédérées, avec Milquet, Prévot et Magnette. Ce dernier, dès qu’il aura prêté serment dans les mains du roi, ne pourra plus présider le PS et rendra les rênes à Elio Di Rupo, ce qui l’exclut aussi de négociations au fédéral. M. Magnette présidera le conseil communal de Charleroi afin de garder la main sur les enjeux stratégiques, confirme-t-il aux quotidiens du groupe.

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