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Glenn Audenaert passe aux aveux

Glenn Audenaert, directeur de la police judiciaire fédérale de Bruxelles, a pour l’essentiel avoué s’être rendu coupable de faux en écriture et avoir violé le secret professionnel, a fait savoir la direction de la police fédérale au personnel du chef de la police. C’est ce qu’indique le quotidien Het Laatste Nieuws.

Audenaert a été inculpé la semaine dernière par le juge d’instruction de Termonde à l’issue d’une très longue audition. Glenn Audenaert a également été provisoirement suspendu de ses fonctions.

Chacun s’attendait à ce qu’il se défende avec acharnement mais lundi, lors d’une réunion du personnel, il est apparu qu’il ne riposterait pas, écrit Het Laatste Nieuws.

« Il a avoué. Il est conscient d’avoir commis des erreurs et veut s’en excuser auprès de vous. Il ne reviendra pas », aurait-on dit à cette réunion. Le personnel s’est vu adresser également un second message. « Attendez-vous à ce que d’autres charges soient peut-être encore retenues contre lui d’ici peu. Nous ne savons pas encore tout. »

La seule chose que l’on sache à ce stade concernant le modus operandi de Glenn Audenaert est qu’il a reçu sur son compte en banque des sommes d’argent suspectes. Ces versements ont probablement été effectués en échange d’informations judiciaires à un ami objet d’une enquête.

Glenn Audenaert « a emprunté » de l’argent à un homme d’affaires

Glenn Audenaert, a déclaré à la justice qu’il avait emprunté de l’argent à des particuliers, notamment à un homme d’affaires, indique De Tijd. C’est ainsi qu’il explique les versements effectués sur son compte.

Les graves accusations de « faux en écriture » ne seraient en fait que quelques chipotages avec les heures de prestation d’un collaborateur du service de police d’Audenaert. Ce collaborateur aurait menti à propos de ses horaires et aurait moins presté qu’affirmé. Audenaert aurait fermé les yeux, se rendant ainsi coupable de faux.

L’inculpation pour viol du secret professionnel est plus grave. Audenaert aurait consulté plusieurs banques de données de la police et aurait fourni des informations confidentielles à des chefs d’entreprise comptant parmi ses amis. On est donc en droit de se demander ce qu’il aurait reçu en échange.

Glenn Audenaert possède sur son compte des dizaines de milliers d’euros qui ne peuvent s’expliquer par son seul revenu salarial. Lors de son audition, il aurait expliqué que cet argent provenait d' »emprunts » obtenus non par les canaux classiques mais via des particuliers, notamment un homme d’affaires.

L’enquête doit maintenant démontrer s’il s’agit bien d’emprunts et si des services ont été rendus en contrepartie. Et même si les déclarations de Glenn Audenaert devaient tenir la route, il reste déontologiquement délicat pour un policier de contracter des dettes auprès d’autres personnes.

Avec Belga

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