Gérard Deprez

Gérard Deprez (MR) accuse Ecolo de « perversion démocratique »

Le Vif

« J’accuse les écolos de perversion démocratique! », a lancé lundi matin l’ancien député européen Gérard Deprez (MR) sur les ondes de La Première (RTBF). Interrogé sur le processus de formation d’un gouvernement minoritaire ‘coquelicot’ en Wallonie, qui associerait la société civile au PS et à Ecolo, il a fait part de sa gêne et de son incompréhension: « pourquoi donne-t-on la priorité à des ONG ou à des organismes alors qu’il y a le vote du suffrage universel? »

PS et Ecolo ont consulté la semaine dernière la société civile. Les négociateurs socialistes et écologistes leur ont présenté leurs 20 lignes directrices pouvant servir de base à d’éventuelles futures déclarations gouvernementales en Wallonie et en Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB). Une manière de faire et de contourner le MR qui ne plaît pas à Gérard Deprez.

« Qu’est-ce qui leur passe par la tête de vouloir faire un gouvernement minoritaire alors que toutes les conditions sont réunies pour avoir un gouvernement majoritaire avec une solide majorité? », s’interroge-t-il ainsi. A ses yeux, cette démarche est une « espèce de mécanique un peu perverse ».

« C’est une perversion démocratique! », a ensuite développé l’ancien eurodéputé. « Les électeurs ont voté et, sur base de leurs votes, il y a moyen de faire un gouvernement majoritaire. Et un des partenaires (je pense que c’est Ecolo qui est le plus acharné à cela) dit: ‘on va vers la société civile’. Mais la société civile a déjà eu l’occasion de s’exprimer », souligne-t-il.

De son côté, Benoît Drèze, ancien député wallon cdH, estime qu’un tel gouvernement coquelicot est « mort-né ». « Je n’y crois pas une seule seconde », a-t-il dit, interrogé sur Bel RTL, quant à la possibilité de voir des députés centristes voter en faveur d’un exécutif minoritaire. « Nous sommes très unis. Les 10 députés sont très unis. Je pense que le gouvernement coquelicot est mort avant de commencer », a affirmé celui qui plaide pourtant pour que son parti revoie sa position d’aller dans l’opposition à tous les niveaux de pouvoir.

Selon lui, « dans le contexte de l’urgence climatique, il me parait essentiel de peser dans le débat pour une coalition climat », a-t-il estimé, répétant ses préférences pour une coalition « namuroise » (cdH- Ecolo – MR). « La décision du cdH a pour effet quasi immédiat d’amener une coalition PS-MR pour la Wallonie, qui serait la pire coalition pour lutter contre les changements climatiques et contre la disparition de la biodiversité ».

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